Salut les gens ! Alors, comme on le sait tous, on a vécu une période un peu particulière, et même si on peut désormais se déplacer sans avoir une ribambelle de justificatifs digne d'un dossier d'agence immobilière, le virus est toujours là, et je sais pas vous, mais moi je me vois pas faire le tour du monde en ce moment. Qu'à cela ne tienne, j'ai décidé de faire le tour de mondes plus ou moins imaginaires, tous plus différents les uns que les autres. Et comme je suis une personne dotée d'une grandeur d'âme et d'une générosité sans failles (et d'humilité, de toute évidence), je vous offre un ticket pour ce voyage incroyable ! Attention, dépaysement assuré ! On commence fort avec une petite merveille qui fleure bon les épices, les pâtisseries au miel et la magie ancestrale, j'ai nommé Mojunsha, Panthère-des-Ténèbres, écrit par Sara Pintado et publié aux éditions Noir d'Absinthe. J'ai dévoré ce pavé de presque 500 pages en pleine panne de lecture. Bon, le piège c'est que forcément, après j'ai replongé dans la panne parce que c'était compliqué de trouver un roman au même niveau. Enfin bref, je digresse, mais c'était pour vous donner le ton. Dans ce roman, nous suivons des personnages extrêmement différents sur des dizaines d'années, dans un monde où les dieux sont des animaux mystiques qui papotent volontiers avec leurs disciples, que ce soit pour les conseiller ou même leur filer un coup de main avec des pouvoirs plus ou moins sympatoches. Ce monde est aussi plein de tensions politiques, notamment entre le peuple déchu des Kunji et les Mojunsha qui dirigent le Royaume Mojun depuis presque un millénaire, mais aussi aussi aux frontières maritimes, sillonnées par des pirates. Raconté comme ça, ça peut faire peur, c'est un univers très complexe et on pourrait avoir peur de se perdre. Mais c'est là qu'on découvre le génie de Sara Pintado : elle maîtrise complètement son univers et réussit à le retranscrire avec une fluidité incroyable, sans jamais nous perdre. Mais ce n'est pas tout ! Ce roman, en plus de vous embarquer dans une aventure incroyable, vous fera vivre des émotions fortes : colère, attendrissement, frustration, suspense... On en voit de toutes les couleurs et franchement, ça fait du bien. Je dois avouer qu'au début je me questionnais sur un personnage que je n'appréciais pas du tout. Puis je me suis rendue compte qu'il n'était pas écrit pour attendrir, qu'il était justement très bien écrit. On en vient donc à un autre sujet d'émerveillement, l'écriture des personnages. En effet, aucun personnage ne se ressemble, ils sont bien pensés, leur psychologie est approfondie... Un sans faute ! Et au milieu de tout ça, Sara Pintado nous offre des pistes de réflexion sur des sujets complètement contemporains, comme la place de la femme dans la société, les discriminations ethniques, ou encore la pertinence des traditions. Enfin bref, ce roman est un coup de cœur, vous l'aurez compris, et je vous le recommande chaudement si vous avez envie non seulement d'évasion mais carrément de vous immerger dans un univers plein de couleurs, qu'elles soient sombres ou vibrantes, dont vous ressortirez certes épuisés de tant d'aventures, mais également béats de satisfaction. On passe d'un extrême à l'autre avec un petit livre de moins de 100 pages et qui, pourtant, contient tant de choses : Les Aigles de Vishan Lour, écrit par Pierre Bottero et publié chez Rageot. Ce roman a une histoire un peu particulière : elle avait été publiée périodiquement dans les "J'aime Lire" à une époque, mais on en avait perdu la trace jusqu'à ce que récemment une lectrice en retrouve le texte intégral et l'envoie aux éditions Rageot, qui se sont évidemment fait une joie de publier cette petite intégrale pour que tout le monde puisse redécouvrir ce texte très peu connu. Pourquoi le lire ? C'est une histoire courte qui pourra vous offrir une petit pause agréable, qui vous permettra de découvrir ou de vous replonger dans les mondes de Pierre Bottero, avec sa plume si fluide et poétique. C'est une petite histoire complète, qui réussit à interroger sur les différences et même les conséquences de naître dans telle ou telle classe sociale. Une œuvre simple, sans prétention, dans laquelle on plonge avec délectation pour une petite heure dans les mondes de Sir Bottero. On change encore du tout au tout avec cette fois-ci un roman graphique absolument superbe, Un Rêve de Renard, écrit et illustré par la merveilleuse Minna Sundberg et publié chez Akiléos. Je vous ai déjà partagé mon amour pour cette autrice ainsi que pour cette maison d'édition, donc je savais déjà que j'allais me régaler avec cette œuvre, dans laquelle on découvre une partie de la mythologie finlandaise. Et une fois de plus je suis conquise ! Que ce soit l'écrin, le travail éditorial, l'histoire, les pages informatives à la fin, les couleurs, le découpage des planches... Tout est réussi et maîtrisé, pour nous plonger dans une aventure onirique (littéralement) des plus rocambolesques. Le speech : Bébé Renard, un esprit (et un petit con, surtout) fait une boulette qu'il essaie de couvrir en mettant à contribution un jeune homme pour que son village ne soit tout bonnement pas rayé de la carte. Accompagné de son chien devenu métamorphe, il va devoir aller à l'encontre de sa misanthropie pour sauver tous ces villageois dont il évite normalement le contact au plus possible. Vraiment, je ne sais pas quoi vous dire à part que c'est une merveille absolue. Si vous voulez faire un cadeau à quelqu'un, ou même à vous-même pour fêter quelque chose, c'est l'occasion de craquer pour ce roman graphique qui m'a subjuguée tant par sa beauté que par son récit et ses messages de camaraderie. FONCEZ ! Ah je vous avais promis du dépaysement, j'avais pas menti hein ! Il est désormais temps de décoller pour le continent africain, au Nigéria pour être plus exacte, avec Akata Witch de Nnedi Okorafor, publié aux éditions de l'école des loisirs. Bon, avant de vous parler de ce livre et de pourquoi je l'ai autant aimé (coup de cœur en approche, attention !) on va parler de quelque chose que j'ai déjà rapidement abordé sur Instagram : NON Akata Witch n'est PAS un Harry Potter nigérian. NON, NON, et re-NON ! En-dehors du fait qu'on découvre un monde magique à travers les yeux d'une jeune novice (ce qui est une simple mécanique pour ne pas perdre le lecteur dans un monde complexe, dont beaucoup de romans usent), ça n'a rien à voir. Voilà comment le décrire, d'après les mots de l'autrice elle-même : un roman jeunesse d'africanjujuism. Maintenant, parlons de cette pépite : on y suit les aventures de Sunny, jeune fille née aux Etats-Unis de parents Nigérians, et revenue avec sa famille vivre au Nigéria à ses 9 ans. Sunny n'a déjà pas de base une vie facile étant donné qu'elle est non seulement albinos, mais qu'en plus son père aurait préféré avoir un garçon et le lui fait bien comprendre. Puis elle va se faire deux amis, un garçon de son école et sa voisine, une jeune fille un peu étrange qui n'est pas scolarisée et vit dans une hutte presque délabrée avec sa mère. Ces deux amis vont révéler à Sunny sa vraie nature et s'ensuivent des péripéties parfois drôles, parfois moins. Vraiment moins. Notamment quand un tueur en série rituel commence à frapper autour de chez eux. Pourquoi j'ai adoré ? Déjà, même si on commence enfin à en entendre un peu plus parler ces dernières années, la fiction africaine n'est pas beaucoup mise en avant, et ça fait plaisir que ce roman soit aussi présent sur les réseaux. Et du coup, ça nous ouvre les portes d'une partie du monde qu'on n'a pas forcément l'habitude de lire. J'ai adoré découvrir une partie de la culture nigériane, du juju aux groupes ethniques, et ça m'a donné envie d'en découvrir beaucoup plus. +1 pour la culture ! Ensuite, il y a la plume de Nnedi Okorafor, qui est incroyable et difficilement descriptible. Une plume très franche, au rythme presque saccadé, pleine d'honnêteté et dont la simplicité ne met que plus en relief les quelques moment lyriques emplis de poésie. C'est peut-être pas très clair, alors mon conseil, c'est de la lire pour comprendre. Cette autrice a une manière d'écrire que je n'ai vu nulle part ailleurs, et moi qui suis pourtant une fervente supportrice de la plume fluide, j'adore. On sait quand on lit du Nnedi Okorafor, et ça, ça veut tout dire. +1 pour la technique ! Puis il y a le récit, extrêmement bien rythmé et porté par des personnages très différents qui apportent chacun un point de vue personnel sur le juju ou l'éducation, avec au milieu cette héroïne un peu paumée mais qui a soif de connaissances et d'indépendance. +1 pour la narration ! Et finalement il y a les messages contenus dans le texte. Le mépris interracial, voire parfois même intraracial, la place de la femme, la tradition, la morale... des sujets qui ne sont pas abordés de manière moralisatrice, mais seulement comme des pistes de réflexion pour que le lecteur se fasse son propre avis, et qui en plus peuvent nous ouvrir un peu les yeux sur tout ce qu'on ne connaît pas de notre monde. Je ne sais pas vous, mais moi à l'école on m'a pas beaucoup parlé de l'Afrique, ou alors seulement pour me parler des colonies et du commerce d'esclaves. Concrètement, avant de commencer à lire cette autrice il y a quelques années, je ne me rendais même pas compte à quel point j'avais un trou dans ma culture. Je ne sais rien des traditions africaines, je ne sais rien de leur développement avant que les blancs ne viennent les envahir et de ce qu'il leur reste de cela. Je ne sais rien, mais bordel j'ai envie d'apprendre maintenant. (D'ailleurs au passage, si vous avez de la documentation à me conseiller sur le sujet, je suis carrément preneuse !) Enfin bref, des thématiques abordées de manière à nous faire réfléchir, et abordées d'un point de vue qu'on n'a pas l'habitude de rencontrer. +1 pour le cerveau ! EN CONCLUSION (enfin me direz-vous !), j'ai adoré ce roman, une véritable pépite qui non seulement m'a transportée dans l'onirisme du Nigéria, mais en plus m'a fait beaucoup réfléchir (comme vous pouvez le voir), notamment dans le contexte actuel. Donc non, je ne vous le conseille pas. Je vous ordonne carrément de le lire et de faire tourner ! Aidons-nous de la littérature, de fiction ou pas, pour mieux découvrir notre monde et apprendre tout en passant un bon moment. Et on termine avec une merveille des éditions Rivka, Gods of Men de Barbara Kloss. Déjà, on peut s'arrêter deux secondes sur cette couverture ? Sur cette édition hardback avec des illustrations intérieures ? Rien que l'objet est magnifique ! Le travail éditorial est dingue ! Et il contient une histoire moult bien (si si, c'est français... enfin presque). On y suit les aventures d'une jeune femme avec des pouvoirs magiques dans un monde où la magie est au mieux mal vue et interdite, au pire passible de mort selon les pays. Pas ouf donc. Et cette jeune fille c'est la batârde du dirigeant de l'une des Cinq Provinces, qui découvre ses pouvoirs en plein repas diplomatique, tuant au passage sa petite sœur par accident. Vraiment pas ouf son départ dans la vie. Du coup elle fuit, traverse le continent et va se paumer dans les Landes Sauvages, territoire sauvage pas franchement accueillant, pour devenir guérisseuse. Je vous ai dit que sa vie était pas ouf ? Enfin bref, l'histoire commence vraiment quand débarque un jeune homme fortuné venu lui demander son aide pour aider son père, gravement malade. Et là, sa vie passe de pas ouf à franchement pourrave, alors que ça paraissait au début être une bonne opportunité pour reprendre à zéro. HAHA LE FUN ! Bon, pour être tout à fait honnête j'en rajoute un peu, mais sachez quand même que c'est pas un roman de fantasy plein de joie et de papillons. Ceci dit, il y a de vrais moments de poésie, de la beauté et du lyrisme à l'état pur, disséminés au milieu des péripéties de nos deux protagonistes. C'est une histoire qui avance à toute allure, de révélation en complot, et ces petite pauses arrivent toujours pile au bon moment pour nous permettre de reprendre notre souffle. Ce qui est sûr, c'est que vous n'allez pas vous ennuyer ! Il y a quand même un petit détail qui m'a chiffonnée : les distances. Je ne les trouve pas très crédibles. On ne traverse pas une mer en six heures, on ne traverse pas un pays qui fait la moitié du continent en quelques jours à pieds. Et je dois avouer que ça me sortait parfois de mon immersion. Mais comme je l'ai dit, ce n'est qu'un détail, perdu au milieu de plein de bonnes choses : des personnages complexes et bien pensés, une narration fluide qui véhicule beaucoup d'émotions comme la peur, l'injustice, l'épiphanie, le trouble, voire la haine (pour un personnage en particulier que j'ai imaginé mille fois mourir dans d'atroces souffrances), et un véritable voyage qui vous transportera des terres nordiques au désert parfois si luxuriant, en passant par les reliefs continentaux. C'est donc un roman de fantasy comme on les aime, qui nous transporte et nous fait vivre des aventures incroyables, et qui en plus fera super joli dans la bibliothèque. Mais que demande le peuple ? Et voilà, cet article (ce pavé) est terminé ! J'espère que le catalogue de notre agence Petite Soucoupe Travel est assez fourni et varié pour vous. N'hésitez pas à me dire si vous avez déjà visité certaines des contrées exposées ici, et ce que vous avez pensé de votre voyage ! D'ailleurs je suis curieuse, où les livres vous ont-ils fait voyager pendant cette période ? Petite Soucoupe Out !
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Hello les gens ! Eeeet oui, un nouvel article pour le troisième mois consécutif ! Votre confiance revient-elle doucement ? Je l'espère... Enfin, revenons-en à l'article du jour ! Il y a pas longtemps je vous ai présenté mes sagas favorites au format roman, mais il se trouve que je lis aussi pas mal d'œuvres graphiques depuis quelques années, et il y en a certaines que j'aimerais beaucoup vous faire découvrir. Alors c'est parti pour une incursion dans le monde des images, rassemblées à l'abri sous les couvertures de BD, comics et autres romans graphiques ! Tout d'abord, on va parler des recueils de Maliki, un nom que vous avez peut-être déjà vu passer sur le blog et que j'affectionne beaucoup. Ce sont à la base des strips hebdomadaires publiés sur internet, et dès qu'il y a assez de contenu, une campagne ulule se lance pour sortir le recueil, accompagné de moult goodies hyper cools. Ces strips sont des tranches de vie avec une petite touche de surnaturel qui apporte un peu plus d'agitation à ces récits du quotidien pleins d'humour. Je tenais à vous en parler pour une raison en particulier : outre le fait que j'adore cet artiste que je suis désormais depuis plus de dix ans (je vieillis, au secours), il travaille désormais en indépendant, chose qui n'est déjà pas facile pour les auteurs de romans, mais encore moins pour la BD. Les campagnes ulules sont toujours de gros événements incroyables, remplis d'émotions et de joie, si vous avez l'occasion je vous conseille fortement d'y jeter au moins un coup d'œil. D'ailleurs, je pense qu'il y aura bientôt une campagne de lancement pour le troisième tome étant donné qu'un concours de fanart vient d'être lancé ! Bref, si vous avez envie d'une petite tranche de rire, de réflexion, ou même de magie selon les semaines, je vous invite à aller voir son site ou ses réseaux sociaux ! On enchaîne avec une autre saga qui a déjà fait son apparition sur le blog, Midnight Tales, publiée par le Label 619 des éditions Ankama ! La première saison est désormais terminée, et j'ai grand hâte que la deuxième saison commence. Ce qui devrait arriver en fin d'année d'après les libraires et éditeurs rencontrés à Angoulême. Ce sont des recueils d'histoires différentes qui tournent autour de l'Ordre de Minuit, un ordre de sorcières qui protègent le monde des démons. Dans chaque tome, on y retrouve évidemment des strips, mais aussi une nouvelle et un dossier informatif sur un thème du recueil. Ce sont des œuvres aussi divertissantes qu'éducatives, qui ont en plus le bon goût d'être profondément féministes. Les différents styles de dessin s'enchaînent à la perfection avec un travail éditorial au top, bref, si ce n'est déjà fait, foncez ! (Enfin, attendez quand même la fin du confinement hein, je veux pas de morts sur ma conscience). Ensuite, on va parler de Stand Still and Stay Silent, par Minna Sundberg et publiée aux éditions Akiléos, de jolis pavés avec une fois de plus un travail éditorial dingue. Je vous conseille peut-être d'attendre un peu avant de commencer, car l'histoire démarre sur une pandémie mondiale qui décime la population. Voila Voila. Même si ça ne concerne que les dix premières pages, je peux comprendre que ce ne soit pas forcément ce que vous avez envie de lire en ce moment. Ceci dit, l'histoire et l'univers sont incroyables, les dessins et le scénario sont travaillés avec autant de détails qu'un morceau de dentelle, et les personnages sont aussi variés qu'attachants. La beauté du dessin contraste avec la violence de ce nouveau monde dont les codes ont changé, codes que vous pourrez découvrir progressivement au fil de l'histoire mais également des pages informatives comme celle en photo ci-dessus (la beauté, again). De plus, la narration est maîtrisée à l'extrême, avec des petites touches d'humour qui tombent pile quand on a besoin de respirer un peu, mais un récit qui nous tient tout de même en haleine tout du long. Bref, une véritable pépite, qui en plus fera joli dans la bibliothèque, mais que demande le peuple ? Et pour la fin de cet article, je vous offre une double saga ! Oui oui, je sais, je suis tellement généreuse... Ahem. On va donc parler de l'adaptation de deux sagas de Pierre Bottero, La Quête d'Ewilan et Ellana. Les deux BD sont publiées par les éditions Glénat et scénarisées par Lylian, avec Laurence Baldetti au dessin pour Ewilan, et Montse Martin pour Ellana. Pierre Bottero est l'auteur avec lequel j'ai découvert la fantasy, et pour cela il restera toujours l'un de mes auteurs favoris. Alors quand ils ont sorti une adaptation BD de ses romans, j'ai évidemment foncé dessus. Et c'est un pari réussi ! Ce n'est pourtant pas facile d'adapter un monde et des personnages que des milliers de gens ont déjà imaginé, mais j'ai complètement retrouvé cet univers si cher à mon cœur, sans aucune difficulté pour me plonger dans ce nouveau format. L'histoire est fidèle et aussi fluide que les romans de Pierre Bottero, les personnages sont exactement comme je les imaginais, mis en valeur par des dessins magnifiques. Je recommande fortement ces deux sagas à toute personne qui voudrait découvrir les mondes de Pierre Bottero sans pour autant se plonger dans des romans, ou même les lecteurs un peu nostalgiques, histoire de redécouvrir une valeur sûre sous un nouveau format.
Et voila, j'ai fini ! Mais si vous voulez plus de contenu sur d'autres œuvres graphiques, la semaine prochaine y sera dédiée sur mon compte instagram désormais ouvert (@lapetitesoucoupe). En effet, je me suis rendue compte en préparant cet article qu'il y avait tout un tas de romans graphiques, comics et BD que j'adorais mais dont je n'ai qu'un seul tome. Alors n'hésitez pas à me rejoindre là-bas pour plus de découvertes littéraires ! En attendant, je vous attends dans les commentaires : lisez-vous beaucoup de BD ou préférez-vous les romans ? Quelles sagas sont vos favorites ? Connaissiez-vous déjà celles présentées aujourd'hui ? Dites-moi tout ! Petite Soucoupe Out. Salut vous ! Oh mon dieu ! Un autre article en moins de six mois ! Les rumeurs seraient donc vraies ? La Petite Soucoupe serait de retour pour de bon ? Eh oui ! (J'ai VRAIMENT pas intérêt à disparaître de nouveau aha.) Cette fois je vous retrouve pour vous proposer une petite cure de jouvence avec une sélection de trois œuvres jeunesse que j'ai adorées ! Allez, suivez-moi à la poursuite de votre âme d'enfant ! On commence avec un roman que j'ai dévoré en moins de vingt-quatre heures : le premier tome de Magic Charly, par Audrey Alwett publié aux éditions Gallimard Jeunesse. Vous vous en doutez bien, si je l'ai lu en moins de vingt-quatre heures, c'est que ça a été un gros coup de cœur ! La plume de l'autrice est poétique et gourmande, avec des descriptions douces qui ont su me guider dans les rues d'Aix-en-Provence, une ville que je connais bien et où une grande partie de l'action se déroule. On se retrouve dans une Provence onirique, parsemée de petits détails farfelus, à suivre les aventures d'un garçon maladroit mais foncièrement gentil. Une fois n'est pas coutume, on se retrouve avec tout un éventail de personnages hauts en couleurs (ce qui me plaît moult, vous l'aurez remarqué), allant de la jeune fille punk qui rejette la bourgeoisie de sa famille au maître qui passe autant de temps à se recoiffer qu'à enseigner à ses élèves. Un autre aspect du roman que j'ai beaucoup aimé est le traitement de la magie : elle peut être aussi enchanteresse que sinistre et cynique, avec des pâtisseries pleines de malice qui se confrontent à la violence brute d'une milice magique. Le monde magique est de plus l'occasion de représenter et critiquer une vision capitaliste de la société, régie par les puissants et gangrenée par la corruption. Tout n'est pas rose dans ce monde, plus on avance et plus on découvre le côté sombre de cet univers magique, ce que je trouve très bien, car cela permet aux jeunes de développer leur esprit critique mais aussi d'apprendre à se confronter à certaines situations ou émotions négatives sans perdre pieds. Ce roman est typiquement le genre d'histoire qui nous transporte dans un monde onirique sans perdre de vue le monde réel, le tout porté par une plume incroyable et une narration extrêmement bien rythmée. Bref, foncez sans hésiter, que vous soyez jeune ou moins jeune ! On continue avec le premier tome de Fingus Malister, par Ariel Holzl aux éditions Rageot. J'ai déjà parlé de cet auteur dans l'article précédent, et c'est avec plaisir que j'ai retrouvé un univers barré et presque glauque (sans jamais l'être vraiment) dont il a le secret ! Nous suivons ici les aventures d'un jeune orphelin qui veut redorer le blason de sa famille en devenant le seigneur maléfique de son village, et quel meilleur moyen pour cela que de devenir un nécromancien reconnu ? Alors il prépare son examen d'entrée d'une école de magie réputée, aidé de sa (seule) amie, une petite sorcière qui refuse d'utiliser ses pouvoirs. Ah bah je vous avais bien dit que j'aimais les personnages improbables. Et là on est clairement servis ! Je dois avouer que j'ai été une fois de plus épatée par la capacité d'Ariel Holzl à rendre presque légères des situations qui ont tout pour être glauques au possible. Vraiment, je ne sais pas comment il fait, mais il le fait avec talent, et on en redemande ! C'est un roman assez court, et orienté très jeunesse, mais je pense honnêtement qu'il peut se lire à tout âge, pour peu qu'on ait une envie impromptue de raviver son âme d'enfant. J'attends le deuxième tome, qui devrait sortir fin mai il me semble, avec impatience ! On termine avec le premier tome de la saga Lady Helen, par Alison Goodman aux éditions Gallimard Jeunesse, que j'ai ici au format poche. D'ailleurs, maintenant que je l'ai terminé, je regrette un peu, j'ai tellement aimé que finalement j'aurais bien voulu l'avoir dans la superbe édition du format broché. Oui parce que j'ai acheté la version poche car je n'étais pas sûre d'aimer : je redoutais que ce soit encore une histoire sur une jeune noble qui s'émancipe dans une recherche de liberté, avec des éléments surnaturels au milieu pour édulcorer le tout. Non pas que ça me déplaise, mais j'ai beaucoup lu ce genre d'histoire, donc je suis devenue relativement exigeante. De plus, mes études anglophones m'ont rendue légèrement tâtillonne sur les représentations historiques de la Grande-Bretagne. Eh bien je me suis pris une sacré claque avec ce roman ! Vraisemblance historique : complète, l'autrice a fait énormément de recherches et est une vraie passionnée de la Régence. De plus, on ne suit pas une jeune femme qui veut s'émanciper, mais une jeune femme qui essaie de réprimer toute son énergie parce qu'elle veut au contraire pouvoir s'intégrer dans cette société ultra codifiée. Malheureusement, le destin lui tombe dessus, et elle se retrouve embarquée dans des histoires complexes, sombres et dangereuses. On va de révélation en rebondissement, de personnage mystérieux en monstre sinistre, le tout au rythme des conventions de l'époque. Bref, un savant mélange d'histoire et de surnaturel comme je les aime, et qui sort du commun : je vais rapidement me procurer la suite !
Et voilà, j'en ai terminé avec cette petite sélection d'œuvres jeunesse, j'espère que vous ferez de belles découvertes et que vous vous laisserez guider par votre âme d'enfant ! Si vous avez déjà lu certains de ces romans, n'hésitez pas à me donner votre avis. D'ailleurs, quels sont vos romans jeunesse favoris ? Dites moi tout ! Petite Soucoupe Out ! Hello tout le monde ! Oui, ça fait longtemps. Presque un an. C'est une honte. Alors avant tout, je vous doit une petite explication. Il y a plusieurs raisons à mon absence : le manque de temps et le format. Je sais que plein de personnes arrivent très bien à gérer leur quotidien et leur blog en même temps (coucou patronne), mais ce n'est pas mon cas, et j'ai donc donné la priorité à mes études. Ce qui m'a permis notamment de finir mon mémoire et ainsi d'obtenir mon master (VICTOIRE !), puis de monter ma micro-entreprise pour me lancer en tant que traductrice et correctrice freelance. Et, oh boy, tellement d'administratif, démarchage, et ouvertures de comptes en tous genres. De plus, le format blog ne me convient pas tout à fait. Avec mon rythme parfois anarchique, et le fait que le travail passe avant tout (histoire de pouvoir manger quoi, ça peut être pratique), j'avais du mal à trouver le temps et l'occasion de faire des photos et d'écrire un article complet correctement, et très honnêtement, j'avais un peu honte de juste passer de temps en temps sur facebook pour vous parler de mes dernières lectures. Doooonc, après quelques conversations autour de moi et avec la patronne, j'ai pris une décision : je vais me lancer sur bookstagram ! Mais je n'abandonne pas le blog pour autant, j'y posterais toujours mes fameux pavés de temps en temps (comme celui-ci, omg c'est déjà tellement long), et vous pourrez trouver de petites chroniques sur Instagram en complément. Le compte n'est pas encore construit, mais je vous le partagerai dès que ce sera fait ! Ok, après cette petite mise au point, en route pour l'article : mes sagas de romans favorites ! Attention, que du bon en perspective ! Let's go ! On commence doucement avec une saga courte, en seulement deux tomes : Le Faiseur de Rêves, par Laini Taylor et publiée aux éditions Lumen. Deux romans qui font voyager, incroyablement bien écrits et emplis d'une douceur mêlée de violence. L'univers est parfaitement construit et cohérent, avec toutes ses légendes et ses secrets, et c'est un vrai plaisir de le découvrir à travers les yeux des différents personnages, dans ce qu'il a de plus beau ou de plus cruel. D'ailleurs, les personnages sont tous très différents et leur psychologie est extrêmement bien construite, ce qui leur apporte un relief qui n'est pas pour déplaire. Ainsi, on pourra retrouver un héros rêveur mais acharné de travail, une petite fille aigrie qui refuse de grandir et se détacher des fantômes du passé, un héros de guerre brisé par ses propres actions, ou encore une jeune femme qui malgré un certain épuisement face à la violence garde espoir en un avenir plus lumineux. Bref, il y a une multiplicité qui parcourt toute la narration, que ce soit au niveau des personnages, du monde ou des intrigues, et on va de découverte en rebondissement tout au long du récit, une petite pépite dans laquelle on prend plaisir à s'immerger. On passe ensuite à une saga plus conséquente, dont vous avez très probablement déjà entendu parlé, mais un petit rappel ne fait jamais de mal. J'ai nommé, La Passe-miroir, par Christelle Dabos aux éditions Gallimard Jeunesse ! Outre la magnificence absolue de ces romans, l'autrice a ici réussi à construire un monde intriguant et plein de mystère qui se dévoile doucement au fil d'une intrigue mémorable, le tout porté par une plume fluide et pleine de poésie. Eh ouais, rien que ça ! Les deux personnages principaux, Ophélie et Thorn, sortent de l'ordinaire : on a d'un côté une jeune femme réservée qui se retrouve embarquée bien malgré elle dans des histoires de famille et de complots (et qui s'en serait franchement bien passé), et de l'autre un homme froid, blasé et blessé par la vie qui se bat pour sa cause et ses convictions tout en essayant de protéger son entourage. Autour d'eux gravitent tout une ribambelle de personnages secondaires aussi variés que hauts en couleurs, mais qui sont tous non seulement bien écrits, mais avec en plus une profondeur propre à l'histoire de chacun. Comme vous pouvez le voir sur la photo, je n'ai pas encore terminé cette saga, et je vous avoue que pour l'instant je ne suis pas sûre de vouloir faire mes adieux à cette aventure incroyable. Mais je ne peux que vous conseiller de plonger dans cette saga qui vous fera découvrir à travers les yeux d'Ophélie un monde bien moins calme qu'il n'y paraît. On continue avec une trilogie jeunesse que j'ai dévorée en quelques jours à peine : Les Sœurs Carmines, par Ariel Holzl et publiée par le label Naos des éditions ActuSF. Cette trilogie avait tout pour me plaire : un univers vaguement victorien mais largement décalé, des personnages aux mœurs parfois douteuses, avec trois héroïnes (une pour chaque tome) complètement barrées. La première est une voleuse poursuivie par une poisse absolue, la deuxième est une petite fille déconnectée du monde qui l'entoure et qui a pour habitude de papoter avec sa peluche qui lui dit un peu trop souvent de tuer les gens, et la dernière, l'aînée, est une perverse narcissique clinique à la poursuite de la gloire. Et ces trois sœurs évoluent donc un monde où le meurtre est chose commune, affaire de spectacle même, et où se suicider se fait avec panache, selon les dernières modes. Voilà voilà. Si malgré tout vous avez encore des doutes, je vous conseille la vidéo hilarante de Guimause sur le sujet, le point lecture de septembre 2018 ! On enchaîne avec une saga de nouveau conséquente, mais non moins excellente : Les Mémoires de Lady Trent, par Marie Brennan et publiée aux éditions l'Atalante. Je m'y suis plongée sur les conseils d'un ami (coucou Charles) lors des Imaginales 2018 où l'autrice était présente. Il m'a introduit le personnage principal en ces termes : "C'est un peu comme si McGonagall écrivait ses mémoires, mais qu'au lieu d'être une sorcière elle était simplement une névrosée des dragons et pétait tous les tabous imposés par la société victorienne." Autant vous dire que je n'ai pas hésité longtemps avant de me procurer le premier tome. Et heureusement, parce que c'est très rapidement devenu l'une de mes sagas préférées de tous les temps. C'est une saga qui prend la forme de Mémoires (c'est dans le titre, duh) et qui est donc narrée à la première personne par l'héroïne elle-même, avec le recul des années. On évolue dans un monde fictionnel mais très largement inspiré du nôtre à l'époque victorienne, avec les traditions et restrictions (notamment pour les dames) qui en découlent. Dans cette saga, on suit donc les aventures de Lady Trent, de son enfance à ses dernières grandes découvertes, mais on suit surtout le développement de sa passion (qui frôle la névrose) pour les dragons, et comment cette passion la pousse à exploser la plupart des restrictions de l'époque envers les femmes. Elle devient l'une des premières femmes scientifiques du monde et bien que ses découvertes soient éclaboussées par les scandales et les drames qui la poursuivent bien malgré elle, elle n'abandonne jamais, jusqu'à ce que finalement son travail soit reconnu à sa juste valeur. Bref, c'est une histoire passionnante et inspirante portée par une narration documentée mais aussi pleine d'humour sarcastique. Foncez ! Je voudrais ensuite vous parler d'un ensemble de romans (promis, c'est bientôt fini) qui n'est pas vraiment une saga mais tout un univers créé par Jeanne-A Debats : l'Altermonde. Cet univers d'urban fantasy porté par la trilogie de L'Héritière (dont il me manque actuellement le tome 2, Chloé si tu passes par là je voudrais bien le récupérer), est décalé à souhait. On y retrouve tout un tas de créatures fantastiques dans un Paris légèrement futuriste qui viennent notamment régler leurs problèmes divers et variés (allant de la succession dans un clan vampire aux mariages interraciaux, ou encore éviter l'apocalypse qui découle d'un déséquilibre du monde) dans le bureau notarial très spécial où travaille l'héroïne. On a aussi un hors-série suivant les aventures (dans tous les sens du terme) nombreuses d'un autre employé du bureau à travers les siècles dans Métaphysique du vampire. Ces romans ont été écrits avec énormément d'intelligence : on a des personnages presque caricaturaux, dans une dynamique presque habituelle et dans un genre presque cliché. Le mot clé dans cette phrase, c'est PRESQUE. Il y a toujours un petit twist qui casse avec les codes, et pu... naise (restons polis) ça fait du bien ! L'héroïne est une sorcière bourrée de névroses et victimisée par ses pouvoirs ainsi que ses allergies, le beau vampire aussi ténébreux que son passé affiche ses mœurs plus que légères ouvertement, avec tous types de créatures, la sirène qui semble être une dinde superficielle est en fait extrêmement compétente et se bat contre ses pulsions... Et tous ces personnages naviguent dans des intrigues aussi farfelues qu'improbables en essayant de survivre sans faire péter l'univers. En gros, ça envoie sec du pâté comme on dit chez moi. On se retrouve avec une saga profondément féministe, qui défend fièrement la communauté LGBT+ et bourrée d'humour, parfois absurde, d'autres fois salace, le tout écrit intelligemment, avec beaucoup de fluidité et de références culturelles en tout genre. Avec Jeanne-A Debats, on dépoussière l'urban fantasy pour en faire un truc qui claque ! Et évidemment, je ne pouvais pas faire un article sur mes sagas favorites sans mentionner Les Chroniques des Fleurs d'Opale de dame Ielenna. Oui, je sais, la patronne vous bassine déjà avec ça, mais en même temps c'est une saga fantasy incroyable (et puis on est pas copines pour rien, hein). Comme vous en avez déjà entendu parlé en long, en large et en travers sur ce blog, je vais rester concise ici. C'est une saga de pure fantasy à base de récit initiatique, d'aventures, et de magie, le tout enfermé dans un écrin délicat grâce à la plume somptueuse de l'autrice. Mais que demande le peuple ? (La deuxième partie du tome 2, voilà ce qu'on demande). Enfin bref, dans le cas où vous ne connaîtriez pas encore cette saga, je vous laisse parcourir les chroniques de la patronne, qui est mieux placée que moi pour faire l'apolog... la description tout à fait objective de ces romans sublissimes (si si, c'est objectif, promis).
Et voilà, j'ai enfin terminé de vous présenter mes sagas préférées ! Déjà, si vous avez tenu le coup jusqu'à la fin, bravo à vous ! Et si vous avez encore un peu d'énergie (et que vos yeux ne saignent pas d'être restés si longtemps accrochés à un écran), j'attends avec impatience votre retour. Petite Soucoupe Out ! Salut tout le monde ! Je suis de retour ce mois-ci après un voyage à travers des mondes incroyables, et je compte bien vous convaincre de partir à l'aventure. J'ai découvert des créatures magiques, des coutumes exotiques et fait la rencontre de personnes extraordinaires. Mais aucun monde n'est parfait, alors je me suis aussi heurtée à des traditions outrageuses, à la noirceur de certaines croyances et à des gens fort peu recommandables. Je me suis donc dis que je partagerais mon expérience, pour que vous ayez, en quelque sorte, votre petit guide des mondes imaginaires ! Nous avons donc deux sortes de destination type : d'abord les mondes étrangers qui sont tout de même reliés à notre bonne vieille terre, puis, pour les plus aventureux, des mondes qui sont complètement étrangers au notre sur le plan spatio-temporel. (Voilà, j'ai calé spatio-temporel, je suis contente.) Je vais donc vous parler de ces mondes dans leur ordre d'éloignement. Tout d'abord, je suis allée à Campagne, petit portail inter-dimensionnel (deuxième mot bonus !) emprunté par l'héroïne de Terrienne, par Jean-Claude Mourlevat. J'ai donc suivi Anne, à la recherche de sa sœur disparue depuis un an, et je suis passée dans ce monde relié au notre, où tout était si étrange. Là-bas, on ne fait rien de "sale" : on ne respire pas, on ne pleure pas, on ne tombe pas malade, et plus déroutant encore, on ne ressent pas. Bon, présenté comme ça, c'est sûr que c'est pas la destination de rêve pour les vacances, mais c'est pourtant un univers extrêmement complet que nous offre Jean-Claude Mourlevat, avec des personnages hauts en couleur au milieu d'un univers stérile, une intrigue incroyablement riche, et surtout, une réflexion sur l'humanité, le racisme, l'amour, les sentiments. C'est un petit roman qui vous prend au tripes, qui est direct et pur à la fois, et puis, le petit bonus, c'est un ouvrage destiné à la jeunesse qui ne prend pas son public pour une bande de petites choses fragiles à moitié idiote. Ensuite, j'ai décidé que plutôt que partir dans un monde parallèle, j'allais partir dans un monde souterrain secret : Phitanie ! J'ai retrouvé Héloïne et ses compagnons de voyage avec plaisir dans le tome 2 de Phitanie, par Tiphaine Croville. Ils se lancent dans une quête pour convaincre les autres royaumes de Phitanie de briser l'accord de paix pour les aider à contrer le tyran Valdaraus. Rien que ça. Leur aventure est épique, pleine de sentiments et de retournements, de découvertes, autant sur eux-même que sur les peuples de leur monde, et encore une fois, l'espièglerie d'Héloïne nous offre quelques moments de douceur et de rire. Oui mais voilà, quand j'ai terminé ce tome, que j'ai trouvé très bon, avec une plume fluide bien qu'un peu rapide, eh bien j'était un peu déçue. J'avais toujours ce goût de pas assez que m'avais laissé le premier tome. Je veux découvrir plus de ce monde, de ses coutumes, de ses peuples ; je veux pouvoir prendre mon temps dans ce monde que l'on peut deviner extrêmement élaboré dans l'écriture de l'auteure. En bref, c'est une très bonne lecture, j'adore ce monde, mais j'aimerais que l'on me laisse le temps de l'apprécier sans précipiter les choses. Après toutes ces aventures, j'ai voulu me reposer un peu et j'ai fait une sieste... Et je me suis réveillée des centaines, ou peut-être même des milliers d'années plus tard (impossible de savoir exactement, le système calendaire avait changé) dans un monde extrêmement différent. Je suis allée visiter la Nouvelle-Pékin du premier tome des Chroniques Lunaires, Cinder, par Marrissa Meyer. J'ai découvert une ville surpeuplée, pleine de technologie incroyable qui côtoyait les traditions, et atteinte d'une épidémie. J'y ai aussi découvert qu'une colonie s'était installée sur la lune depuis assez longtemps pour que ces personnes ne soient plus totalement humaines et deviennent un peuple à part : les Lunaires. Et c'est assez spécial chez eux. J'ai donc suivi Cinder alors qu'elle essayait de comprendre ce qu'il se passait dans sa petite vie déjà pas fort sympathique de base et devenue carrément bordélique en quelques jours à peine. J'ai adoré ce roman qui se lit très vite et qui aborde, dans une dystopie saisissante et réfléchie bien que tapant parfois dans les poncifs, des thèmes comme le racisme (principalement), la notion d'identité, les dérives et limites de la technologie, et encore une fois, la notion d'humanité. Bref, je recommande grandement et j'ai hâte de lire la suite ! Et finalement, je me suis dit que j'allais complètement quitter ce monde pour me plonger dans Rozenn, par Laëtitia Danae. Déjà, ça partait trèèèès bien parce que j'adore les légendes sur les djinns. J'ai donc plongé tête la première, et je ne suis franchement pas déçue du voyage ! J'ai découvert un monde magnifique qui tentait de cacher sa noirceur sous des sourires faux et des cadeaux cruels. J'ai découvert des personnages ambivalents écrits à la perfection (je ne sais d'ailleurs toujours pas quoi penser de plus de la moitié d'eux) qui nous font vivre des émotions fortes, tant en réaction à leurs actions qu'à l'unisson avec les leurs. Il y a un mélange des genres équilibré et savoureux, avec une base de fantasy et d'intrigue de cours, quelques touches de romance et de suspense, ainsi qu'une bonne dose de badassitude (autrement dit, y a des moments où ça dépote grave) contrebalancée par des instants d'intense poésie. Vous prenez tous ces éléments, vous les mixez avec la superbe plume fluide et subtile de Laëtitia Danae, et PAF ! ça fait des chocap... Un excellent roman ! J'ai d'ailleurs hâte de me procurer le tome 2 dans les jours/mois qui viennent, qui promet d'être différent, de se renouveler, mais indéniablement de continuer à nous faire voyager. Bon, il fallait quand même que je rentre à un moment, ne serait-ce que pour vous partager tout ça ! MAIS ! Je ne m'arrête pas de voyager pour autant ! Je serais d'ailleurs à Livre Paris du samedi au lundi, avec la patronne ! N'hésitez pas à venir nous parler si on se croise ! Et comme d'habitude, j'attends vos retours sur cet article et ces lectures avec impatience ! Petite Soucoupe Out ! Hello les copains ! I'm BACK ! Après les fêtes de fin d'année et un reprise pour le moins compliquée, je suis finalement de retour, pour vous jouer un mauvais tour ! (Enfin à votre PAL.) Et pour ce premier article de l'année, j'aimerais vous parler du florilège de comics et BDs que j'ai lu sur cette période. Et il y en a BEAUCOUP ! Pour la petite histoire, je ne lisais pas d’œuvres graphiques jusqu'à l'année dernière à peu près. C'est la fac qui m'a fait découvrir ce pan de la littérature qui m'a très vite séduite, à travers un séminaire de master recherche sur les comics américains. On commence sans plus attendre avec une sélection de trois comics qui correspondent à trois genres distincts et trois ressentis différents ! On va commencer par celui que j'ai le moins apprécié : Dans les Bois, par Emily Carroll. Le contenu est très bien, et j'ai beaucoup aimé le style graphique, mais je pense simplement que je ne suis pas le public visé par cette oeuvre. En effet, bien que les histoires m'aient intriguée, je n'ai pas vraiment ressenti le frisson de la peur auquel je m'attendais. Je pense cependant qu'il serait très bien pour des personnes plus jeunes que moi qui ne sont pas habituées à l'horreur et qui aimeraient jouer à se faire peur ! En conclusion, une très belle oeuvre pour les néophytes, mais qui n'a pas conquis la créature avide de terreur que je suis. Ensuite, un cran au-dessus, il y a le premier tome de Saga, par Fiona Staples et Brian K. Vaughan. J'ai apprécié l'histoire et adoré le style graphique, mais je n'ai pas non plus trouvé qu'il était incroyable et révolutionnaire, comme j'avais pu l'entendre. Et là, c'est encore une fois un problème qui vient de moi : j'avais placé la barre très haut à cause de tout le bien que j'en entendais autour de moi. Le postulat de base est assez basique (mais toujours efficace) : deux races se font la guerre depuis toujours (ou presque), et au milieu du conflit un couple mixte se forme, puis ils ont un enfant, qui est évidemment perçu comme une menace et un élu, et toute la famille va devoir se battre pour survivre alors qu'ils ont la moitié de l'univers (sans déconner, au moins la moitié de l'univers !) aux trousses. Bref, une idée déjà abordée, mais comme toutes les histoires sont très différentes, j'ai hâte de continuer cette série, ce qui ne saurait tarder puisqu'un tour à la médiathèque est bientôt prévu ! Et finalement, il y a Stand Still and Stay Silent, par Minna Sundberg. Et pour le coup, j'ai A-DO-RÉ ! Une véritable pépite de l'histoire, aux graphismes, et même au travail éditorial, qui a dû parfois être compliqué étant donné que c'est à la base un webcomic, avec pour résultat un véritable objet-livre que l'on prend plaisir à explorer. Ici, on suit une équipe d'exploration qui se rend dans le monde extérieur aux quelques havre de paix protégés de la maladie qui s'est abattue sur le monde 90 ans plus tôt. Un monde dangereux et toxique, une équipe (très) disparate et un cadre dont on n'a pas l'habitude dans le paysage littéraire français : les terres nordiques. Ah oui, et des monstres. De GROS monstres bien monstrueux comme on les aime. Il y a plusieurs particularités que j'ai beaucoup aimé : les personnages ne parlent pas tous la même langue étant donné qu'ils viennent de plusieurs pays (Islande, Suède, Norvège, Finlande), donc la langue est parfois indiquée par un petit drapeau inclus dans les bulles. Pourquoi je souligne ce détail ? Parce que cela donne lieu à des situations parfois hilarantes ou dangereuses puisque tous les personnages ne peuvent pas tout le temps se comprendre. Ensuite, disséminées à travers le livre, il y a des pages informatives sur le nouveau monde et ses us et coutumes, qui sont très bien pensées et intégrées en plus d'être absolument magnifiques ! Bref, je vais m'arrêter là pour vous laisser tout de même l'occasion de découvrir ce comics par vous-même : FONCEZ ! Continuons avec une autre sélection, avec cette fois que du très bon ! Je vais parler très rapidement de Belzebubs, par JP Ahonen : une pépite d'humour de métalleux ! Encore une fois, c'est à la base un webcomic que je suis assidûment sur Instagram (allez voir, ça en vaut la peine !). On suit ici une petite famille de métalleux satanistes dans leur vie quotidienne. Et bordel, c'est drôle ! Entre les monstres sous le lit qui sont les partenaires de jeu des enfants et qui ont peur des araignées, un voyage de noces dans les enfers, ou encore la grand-mère qui déterre son mari décédé tous les quatre matins parce qu'elle refuse de s'en détacher... On a une famille complètement barrée selon nos standards, mais complètement normale selon les leurs (une famille exemplaire même !). Bref, j'ai adoré cette BD au petit format qui vous fera rire à tous les coups ! Et ensuite on a un gros coup de cœur : la série Midnight Tales, dirigée par Mathieu Bablet. Cette fois je ne donne pas le nom de l'auteur, car chaque tome rassemble plusieurs histoires, écrites et dessinées par des personnes différentes. Toutes ces histoires tournent autour de l'Ordre de Minuit, une association de sorcières qui protègent le monde (ouais, rien que ça) dans le secret. Chaque histoire suit des personnages différents, à des époques et des lieux divers. Et pour presque chaque époque ou lieu, il y a des fiches d'information, voire même parfois des dossiers complets. Ce qui m'a séduite dans ces comics, en dehors des histoires qui sont super cool, des styles graphiques qui sont tous géniaux, et des personnages plus que badass, c'est les thèmes abordés : le féminisme, la jeunesse et le temps qui passe, les rêves confrontés à la vie réelle... En bref, c'est une série de comics qui nous en met plein les yeux, tout en nous apprenant tout un tas de choses, et qui nous ouvre des pistes de réflexion intéressantes. Il ne faut pas passer à côté ! Et enfin, nous allons passer à mes deux dernières lectures, et c'est encore une fois du très bon ! Commençons par le premier tome de Fables, par Billy Willingham et Lan Medina. Cette série suit les aventures des personnages de contes qui ont fui vers notre monde après que le leur ce soit fait envahir par l'ennemi. Nous suivons donc leur pérégrinations et déconvenues dans un monde qui n'est pas le leur et dans lequel ils doivent vivre de petits boulots après avoir perdu leurs titres et fortunes (pour la plupart) dans leur fuite. Cette réécriture, ou plutôt continuité improbable, de contes est gérée d'une main de maître, avec tout un gouvernement et des institutions secrètes qui gèrent les tracas des fables (comme ils s'appellent) tout en essayant de garder leur existence secrète. Le petit plus, c'est qu'à la fin du tome (je ne sais pas ce qu'il en est pour les suivants, mais je pense qu'il y aura au moins quelque chose de similaire), nous avons une présentation complète des personnages avec notamment leur conte d'origine, car ils ne sont pas forcément tous connus en France. En bref, on passe un bon moment avec un histoire structurée avec talent, des personnages très hauts en couleurs, un univers incroyablement riche et bien pensé, et en plus on révise ses classiques ! Mais que demande le peuple ? Je compte bien continuer cette série, et je vous ferais des petites updates dans mes prochains compte-rendus ! Et pour finir cet article (qui est une fois de plus un pavé monumental), je vais vous parler de la première intégrale de DMZ, par Brian Wood, Riccardo Burchielli et Jeromy Cox. Ce comics est beau, l'histoire est forte, les personnages plus variés les uns que les autres, et il donne à réfléchir. TOUT est réussi dans ce comics. Attention, il peut parfois être dur et violent, donc à ne pas mettre entre toutes les mains ! Nous suivons ici Matty Roth dans une Amérique de nouveau en proie à une guerre civile. Il est simple stagiaire envoyé dans la zone démilitarisée qu'est devenue l'île de Manhattan pour assister un journaliste de renom. Seulement voilà, dès que l'équipe pose un pied à terre, ils se font tous dézinguer et Matty se retrouve tout seul. Il décide de rester dans la DMZ pour faire le travail de journaliste, et il rapporte le quotidien des habitants et les attaques qui ont lieu. L'histoire se déroule sur plusieurs mois dans cette première intégrale (donc sur plusieurs années je suppose au fil des tomes), et elle prend sacrément aux tripes. Là où je trouve que ce comics est particulièrement saisissant, c'est qu'il transpose dans un contexte familier les horreurs de la guerre, et les manipulations qui vont avec. Avec DMZ, on peut se figurer ce qu'il se passe ailleurs, en ce moment même, on ne peut plus fuir la vérité. En dehors des thèmes abordés, le format même du comics est génial, avec à la fin un véritable journal de bord, un authentique reportage par Matty Roth : les endroits qu'il faut éviter, les règles dans la rue selon les quartiers, les bonnes adresses pour manger ou faire une sortie culturelle, ou même les différents gangs qui se partagent le terrain. Enfin bref, un coup de cœur absolu, je n'ai qu'une seule chose de plus à vous dire : LISEZ LE ! Et voilà, j'en ai terminé avec mon compte-rendu spécial comics, j'espère vous avoir donné des idées de lecture et peut-être même l'envie de vous pencher sur ce support, si vous lisez peu ou pas d’œuvres graphiques. Comme d'habitude, j'attends vos retours et vos avis sur ces livres si vous les avez déjà lus dans les commentaires avec impatience ! Petite Soucoupe Out ! Salut les amis ! Aujourd'hui, entre deux quintes de toux (vous êtes sûrs que la tuberculose ne traîne plus dans le coin ?), j'aimerais vous parler de deux choses en particulier : le salon Mon's Livres en Belgique, qui s'est tenu les 24 et 25 novembre derniers, et la réception de la box Mille et Un Livres de novembre ! "Comment ? Un article sans comptes-rendus de lecture ?" N'ayez crainte, mes dernières lectures seront bel et bien décortiquées dans les prochaines lignes, elles sont issues du salon et de la box ! (Ah bah oui, vu que le mois dernier j'avais trois semaines de retard sur mon article, forcément y a pas eu beaucoup de lecture entre temps hein, ah bah bravo !) Dans l'ordre chronologique, je suis d'abord allée au salon Mon's Livres, notamment pour accompagner l'incroyable, la fabuleuse, l'inénarrable Ielenna (un bisous à toi si tu passe par là) ! Vous pourrez trouver le compte-rendu de salon commun avec la patronne ici. Je voudrais quand même dire que ce salon revêt pour moi une importance particulière, puisque c'est le premier salon du livre que j'ai fait, l'année dernière. L'édition de cette année était encore une réussite, félicitations et merci aux organisateurs et bénévoles pour leur travail incroyable ! Il est désormais temps que je partage avec vous mes achats... Je crois entendre les cris de terreur de mon banquier au loin ! J'ai tout d'abord fait un arrêt au stand des éditions Rebelle, pour récupérer le lot que j'avais gagné lors du concours pour leur anniversaire : Ville Condamnée, par Nicolas Villeneuve, Les Marcheurs, par Denis Labbé, et L'Orgueil de Jay, le premier tome de la trilogie des Chats de Gouttière, par Adeline Dias. Et puisque j'étais là, il aurait été dommage de ne pas en profiter pour craquer un peu sur leur stand (après tout, ils ont été d'une telle générosité avec ce concours, je pouvais bien faire un geste aussi, n'est-ce pas ?) Après quelques fous rires, je suis donc également repartie avec Nécroparieurs, par Alick, et le tome 2 de Phitanie, par Tiphaine Croville, acheté avec sa petite poche en tissu adorable et que j'ai grand hâte de découvrir. On notera qu'il y a quand même des univers très différents ici ! Et encore une histoire de zombies... Je vous avais prévenus que j'adore ça ! J'ai ensuite fait un détour par le stand de Johanna Zaïre, auteure à laquelle je m'intéresse de plus en plus au fil des mois, pour lui prendre World War Web, un beau bébé que j'ai hâte de commencer ! C'est une personne adorable, souriante, un vrai plaisir de parler avec elle ! Avant de reprendre mon rôle de farfadet auprès de Ielenna, je me suis arrêtée sur le stand des éditions Noir d'Absinthe, où j'ai pu faire la rencontre de personnes hautes en couleur avec qui j'ai adoré parler, rigoler et évidemment découvrir leurs univers ! J'y ai jeté mon dévolu sur le premier tome de Hex in the City, par Dorian Lake. En arrivant sur le stand de Ielenna, je me suis rendue compte que NON, je n'avais pas tous ses goodies ! (Oui, effectivement, je suis presque aussi fan que la patronne. Arrêtez avec ce regard plein de jugement.) C'est donc tout naturellement que j'ai pris sa bougie parfumée Diphtil, qui sent merveilleusement bon. Je me suis ensuite retournée, et me suis retrouvée face à face avec le superbe stand bien garni des éditions Séma, sur lequel j'ai ENFIN pu rencontrer Frédéric Livyns, un auteur dont j'adore l'univers glauquissime (si si, je vous assure que c'est un compliment), et que j'avais loupé de peu l'année dernière. J'ai eu l'occasion de parler avec presque chacun des auteurs présents (oui, j'y ai passé un moment), de vivre une aventure rocambolesque et de prendre deux livres, dont un restera secret pour cause de cadeau de Noël. L'autre, c'est L'Amérique de l’Étrange, par Delphine Schmitz, que j'ai pris en pack avec le thé créé en partenariat avec la Maison Pumplewick ! Et pour finir (et achever mon banquier), j'ai rendu visite au stand des éditions Plume Blanche, rempli d'auteurs talenteux et adorables, avec qui j'ai beaucoup papoté et eu de nombreux fou rire (oui, ce salon était placé sous le signe de la franche rigolade). J'y ai craqué (ENFIN, me direz-vous), pour les incontournables Ray Shepard, par Morgane Rugraff, et Rozenn, par Laëtitia Danae, que vous avez sûrement vu passer sur les réseaux sociaux et blogs, ainsi que pour l'intégrale de L'Ange Déchu, par Marion Obry. Vous vous doutez bien qu'avec tout ça, ma PAL en a pris un sacré coup. Mais c'était sans compter ma détermination à ne pas me laisser dépasser par ma propre bibliothèque (et surtout une impatience d'enfant), et je me suis donc mise à lire dès le trajet du retour. Ah oui, huit heures de trajet avec une valise pleine de bouquins, il y a forcément un moment où on craque ! Pour ma lecture post-salon, j'ai jeté mon dévolu sur L'Amérique de l’Étrange ! Je dois avouer que le début m'a parut un peu confus et m'a fait un peu peur, mais la suite à su ravir mon cœur, avec une narration plus fluide et très réfléchie. Déjà, le format d'une enquête par chapitre était parfait pour accompagner mon rythme apocalyptique de la fac, car de toute façon je n'avais pas le temps de lire plus. Et puis quelles enquêtes ! Elles sont très bien construites, aucune ne se ressemble, et les personnages hauts en couleurs et tout aussi bien construits, auxquels on s'attache très rapidement, se complètent parfaitement. J'ai été très facilement transportée dans cet univers incroyable et rempli de complots, aidée notamment par quelques tasses du thé dérivé de ce roman, qui est un véritable délice ! Bref, si vous aimez les cow-boys, les femmes qui ne se laissent pas marcher sur les pieds, les complots, et quelques arômes de science-fiction mêlée à du fantastique, foncez ! Vous ne serez pas déçus ! Ensuite, alors que je reprenais le train (oui, je prends beaucoup le train en ce moment), je me suis laissée tenter par Hex in the City : L'éventreur de San Francisco. C'est une lecture très courte et très fluide, à laquelle je ne m'attendais pas forcément, la quatrième de couverture m'ayant un peu menée sur une fausse piste (my bad, je suis partie trop loin dans mon interprétation du résumé). Mais en tout cas, j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui a su me détendre en cette période quelque peu stressante. J'ai notamment pu remarquer que contrairement à certaines œuvres d'auteurs français dont l'histoire se déroule aux Etats-Unis, ici nous n'avons aucune notion "d'étrangeté". Je m'explique : on peut ressentir dans certains romans que l'auteur n'est pas vraiment imprégné des références culturelles américaines, ce qui laisse une empreinte sur la narration, qui n'est pas forcément désagréable, mais tout de même perceptible. Ici, rien de tout ça ! J'ai simplement retrouvé le San Francisco que je connaissais, et ai pu me plonger dans cette histoire sans arrière goût d'exportation, c'était de l'authentique, du terroir même je dirais ! Et puis je me suis encore une fois confrontée à des personnages hauts en couleurs, que j'ai hâte de retrouver dans un tome 2 qui sera bientôt commandé ! En conclusion : une plume fluide et efficace, des personnages improbables, une introduction à un univers et des intrigues qui s'annoncent prometteurs, et un nombre de pages plus que raisonnable pour tout ceux qui, comme moi, sont parfois débordés mais ont tout de même envie de lire ! C'est un grand oui pour moi ! ET C'EST PAS FINI ! (mais bientôt, courage !) Le week-end suivant Mon's Livres, je suis allée chez mes parents, où j'ai pu découvrir avec joie que j'avais reçu ma box Mille et Un Livres. Je les suis sur Instagram depuis cet été, mais ne m'étais jamais laissée tenter, pour diverses raisons (budget, thème qui ne me correspondait pas, goodies d'oeuvres que je n'avais pas lues....). Jusqu'à ce que novembre arrive avec son thème sur mesure et son offre incroyable : le thème était "Noir comme la Mort", et ce mois-ci il n'y avait pas un mais deux bouquins dans la box ! Je n'ai pas hésité bien longtemps (même pas du tout en fait), et j'ai commandé ma box sur le champ ! Voici donc ce que j'ai découvert dans mon colis : Un tote bag citant la Mort (rien que ça), du roman La Voleuse de Livres, une boîte de bonbons aux formes de citrouilles, araignées et autres squelettes, qui avaient malheureusement pris le goût du carton, un grand (vraiment grand) magnet représentant Blanche-Neige après qu'elle ait croqué la pomme empoisonnée, un marque page recto-verso, représentant les deux personnages principaux de La Faucheuse, par Neal Shusterman (qui est dans ma PAL) et évidemment les deux romans tant attendus : Une Glace ou la Mort, par Gareth P. Jones, et Au Service de sa Majesté la Mort, par Julien Hervieux. Je suis actuellement en train de lire le deuxième au moment où j'écris cet article, mais j'ai déjà fini le premier, prêts pour mon avis ? WAOUH ! Une véritable pépite d'absurde, d'humour et de morbide. Si si, tout à la fois, je vous jure ! L'écriture est fluide et hilarante, tout en n'oubliant pas d'être intelligente et d'aborder certains sujets comme la morale, la religion ou la famille. À la manière de L'Amérique de l’Étrange, nous avons ici une mort par chapitre, mais toutes ces histoires se croisent et se recroisent, dans la petite ville improbable de Larkin Mills. Cette ville m'a d'ailleurs parfois fait penser à la Grisaille de la trilogie des Soeurs Carmines (un autre coup de cœur), avec ses principes et sa logique complètement foutus. Je ne sais pas trop quoi vous dire d'autre, tellement tout est au point dans ce roman, à part FONCEZ ! Sur ce, je m'en retourne tousser sous ma couette, d'où je lirais avec grand plaisir vos avis sur les livres présentés aujourd'hui ! Plein de bisous miasmés à vous, Petite Soucoupe Out ! Salut tout le monde ! Aujourd'hui, un article avec une thématique : la nouvelle saison. Eh oui, à mon grand dam, le froid reprend ses droits, les journées se raccourcissent, et j'ai déjà attrapé une pharyngite carabinée qui m'a laissée KO à camper sous ma couette pendant deux semaines. Pour ceux qui ne le sauraient pas, je suis une amoureuse de l'été. Enfin bref, le froid est là, et la météo n'est pas la seule chose qui change ! Par exemple, mes habitudes de lecture s'adaptent. Je suis ce qu'on peut appeler une lectrice "saisonnière", je me plonge plus facilement dans un univers littéraire si il correspond un minimum à la vraie vie. Enfin, j'ai surtout beaucoup de mal à lire un roman d'un univers hivernal si on est en pleine canicule. Bref, voici une petite sélection de livres qui attendaient juste que la température ait atteint un certain niveau : J'avais déjà essayé de lire Que Passe l'Hiver par David Bry aux éditions l'Homme Sans Nom, et Le Roi des Fauves par Aurélie Wellenstein aux éditions Scrinéo, mais j'avais du mal à me plonger dans ces univers glaciaux. Je n'ai pas eu envie de me forcer et de passer à côté de ces lectures très prometteuses d'après les premières pages que j'ai lues, seulement parce que je n'étais pas dans le bon mood. Et ensuite il y a le tome 2 de Animale, par Victor Dixen. J'avais lu le premier tome il y a des années, et il reste limpide dans ma tête, pour vous dire la qualité de cet oeuvre ! Alors quand j'ai croisé l'auteur aux Imaginales en mai, et que je suis tombée sur ce roman, tous ces souvenirs nets de ma lecture sont remontés à la surface et j'ai presque crié de joie à l'idée de pouvoir terminer cette duologie des années plus tard. (Oui, mon cerveau est plein de tiroirs contenant des souvenirs très nets mais qui ont besoin d'un déclencheur pour s'ouvrir. Pas de jugement.) Et puis, Victor Dixen c'est toujours une valeur sûre. Ensuite, avec la saison froide arrive une autre saison : celle des salons ! Comme j'habite dans la région bordelaise, il n'y a pas beaucoup de salons de l'imaginaire dans le coin, et je dois me déplacer en train pour aller à ceux qui m'intéressent. Et ça coûte du temps et des pépettes, donc je ne peux pas aller à tous les salons que je voudrais. J'ai tout de même pu inaugurer la saison des salons dans ma région, avec le salon du livre de la jeunesse et du jeu de Castelnau-de-Médoc, où j'ai pu rencontrer les éditions Livresque et Litl' Book ! (Et repartir avec Lucy et le Royaume des Morts par Aurélien Levray et Passeuse d'Âme par Lyn A. Lewis au passage.) C'était un tout petit salon avec une très bonne ambiance, mais quand le nom indiquait "jeunesse", je ne pensais pas que ce serait autant axé petite enfance, je n'ai donc trouvé mon bonheur pratiquement que sur le stand de Livresque. Je serais prévenue pour la prochaine fois ! J'enchaîne le week-end prochain sur le salon Mons Livres, à Mons en Belgique, et j'espère vous y croiser ! Vous pourrez me reconnaître grâce à mon indispensable de salon : mon sac à dos plein de pin's littéraires. D'ailleurs voici ma liste d'indispensables de salon : une paire de chaussures confortables pour pouvoir parcourir les kilomètres d'allées sans avoir envie de s'amputer les deux jambes à la fin de la journée, quelques gâteaux pour parer aux coups de mou, une bonne bouteille d'eau, et toujours penser à avoir de la monnaie pour pouvoir se réapprovisionner en café ! Et finalement, avec le froid vient évidemment le besoin de se réchauffer, et quoi de mieux qu'un gros pull en laine et une bonne tasse de thé pour ça ? En hiver, je deviens un mouton, vous ne me verrez plus sans laine sur moi jusqu'au mois de mai. Et voici une sélection de mes thés et mugs favoris pour m'accompagner en cette fin d'année : Le premier, Boost, est le thé qui m'accompagne dans mes séances de travail nocturne pour la fac, il me permet de me tenir réveillée ET éveillée, ce qui n'est pas peu dire ! Ensuite il y a un ensemble de thés aux inspirations nordiques, parfaits pour un petit moment cocooning dans une bulle de douceur. Le dernier, Anastasia, est un thé qui passe très bien à tout moment du jour ou de la nuit (si on ne compte pas dormir, évidemment). Pour ce qui est de la tasse en haut à droite, c'est une tasse de l'auteure Ielenna, tirée de l'univers des Chroniques des Fleurs d'Opale, qui me fait mourir de rire tant je m'y identifie ! Alors oui, il n'y a que des thés Kusmi et Lov, mais je compte bien me diversifier ! Tout d'abord il y a ce thé Rose/Litchi de Cafés Richard que j'ai découvert dans un salon de thé qui m'a ravi les papilles et que compte bien me procurer, ensuite il y a les thés que la maison d'édition Séma sort pour accompagner ses derniers romans, en association avec la maison pumplewick ! Et finalement, une marque de thés dont j'ai entendu parler pendant des mois : les frère dammann. Et quoi de mieux pour découvrir une ligne de produits qu'un calendrier de l'avent ? Et oui, parce qu'avec le froid viennent les fêtes de fin d'année ! Et l'année dernière je m'y suis prise trop tard pour trouver un calendrier de l'avent convenable, donc je n'allais pas refaire la même erreur cette année. Le calendrier est magnifique et j'ai hâte de pouvoir découvrir tout un tas de nouvelles saveurs tout en me rapprochant de Noël ! Car oui, même si je n'aime pas l'hiver, j'adore Noël (et la neige aussi, je suis pleine de paradoxes). Enfin bref, bien que je redoute le froid, il y a tout de même des petits plaisirs propres à l'hiver que je savoure, des petits moments de magie aussi blanche que la neige. J'espère que ce petit article vous aura plu et inspiré pour un passage à l'hiver en douceur ! J'attends avec impatience votre avis, et vos favoris et petits plaisirs pour la saison ! Petite Soucoupe Out ! Hello tout le monde ! Avec un peu de retard (pas taper, la fac m'a fait tomber dans une faille spatio-temporelle), attaquons ces lectures d'octobre et novembre ! Je vais commencer avec ma petite anecdote de traduction : au XVIIème siècle en France, est né le concept des "Belles Infidèles". Le principe était de ne pas simplement traduire un texte mais aussi l'adapter pour qu'il corresponde plus aux références françaises, en effacer l'étrangeté qui pourrait choquer le lectorat français. Et je ne parle pas de quelques modifications légères, je parle de changer les noms des personnages et des lieux, ou changer des références culturelles (comme un personnage historique) ! Au final, on se retrouvait avec un texte complètement différent ! Maintenant, je vais aborder un thème qui vous parle peut-être plus : mes lectures ! La plupart des lectures dont je vais vous parler sont d'octobre, car depuis le début de novembre j'ai un peu de mal à me décider sur ce que j'ai envie de lire, et j'ai donc ouvert plusieurs romans que je n'ai pas encore fini. Bon, Les Mémoires de Lady Trent de Marie Brennan, je ne vous les présente plus, c'est une saga que j'adore et ce tome m'a encore fait bien rire et ressentir une grande tension à la fois ! Ensuite il y a Le Passageur par Andoryss, aux éditions Lynks, que j'ai tout simplement adoré ! Mon seul vrai problème avec ce roman, c'est que la quatrième de couverture ne lui rend pas du tout justice ! En effet, je n'étais pas plus convaincue que ça par le résumé, mais à force de le voir passer partout, je me suis dit que j'allais tenter le coup, et bonus, c'est une histoire de fantômes, ce qui passe toujours très bien en octobre. Et quelle claque ! Une narration très bien menée, un héros terriblement humain et touchant, une leçon d'histoire, une mise en avant d'une communauté qu'on ne voit presque jamais dans les romans... Ce livre m'a fait ressentir de véritables émotions, très fortes (spéciale dédicace à mon impossibilité à dormir après une rencontre avec un personnage particulièrement enrageant), et est parsemé de petites bulles de lyrisme absolument délicieuses. En bref : FONCEZ ! Ma troisième lecture a été Phitanie, par Tiphaine Croville, aux éditions Rebelle. Je vais d'abord commencer avec ce qui m'a un peu déplu dans ce roman : j'ai trouvé que le rythme du premier tiers manquait un peu de fluidité, et surtout que l'héroïne acceptait ce qui lui arrivait beaucoup trop vite et facilement. Et j'ai eu peur pour la suite. Mais, oh boy, la suite à su me charmer ! Déjà, parce que la narration se fluidifie grandement, on sent qu'on entre dans le vif du sujet. Et puis surtout, mais alors surtout, le gros point positif de ce roman, c'est son univers tellement riche qu'il m'a fait pensé aux grands romans de l'imaginaire fantastique et fantasy comme Tolkien (sisi, je vous jure). Je n'ai pour l'instant lu que le premier tome, mais je sais que ce n'est qu'une minuscule introduction à un univers incroyablement vaste et fourni d'un millier de détails. D'ailleurs, je pense que c'est quelque chose qu'il ne faut pas oublier lors de la lecture de ce roman, que ce n'est qu'une introduction à tout ce qui arrive après, qu'il est là pour donner le ton, poser l'univers et les personnages, et nous faire entrer dans l'univers en douceur, pour que les deux tomes suivants puissent bombarder tout ce qu'ils veulent. Bref, un univers fascinant, dans lequel j'ai hâte de me replonger ! Et finalement, il y a Alice au Pays des Morts-Vivants par Mainak Dhar. Je crois vous avoir déjà mentionné que je suis une mordue (haha) de zombies. Du type méchamment fan. Et donc ayant lu et regardé beaucoup (énormément) de choses sur le sujet, ce que je recherche maintenant, c'est de l'originalité. Et je n'ai pas été déçue ! Déjà, l'histoire se déroule en Inde (enfin ce qu'il en reste), mais ce n'est pas un élément si important pour la narration, c'est juste que c'est quand même sympa de changer un peu d'horizon. Et puis les zombies eux-même et leur "fonctionnement" sont intéressant. Ce que j'ai aussi beaucoup aimé dans ce livre, c'est la violence de certains évènements, qui n'est pas gommée, mais juste posée pour qu'on comprenne bien ce qui se passe, et à quel point parfois c'est horrible. Et finalement, il y a cette critique de la société capitaliste actuelle, et ses conséquences sur les relations politiques entre pays, et ça me fait doublement plaisir parce que non seulement c'est un sujet important, mais aussi parce que ça note un retour aux bases du zombie populaire par Romero, dont la satyre du capitalisme via les zombies était une marque de fabrique. Enfin bref, j'ai beaucoup aimé, ce bel ensemble accompagné d'une narration très fluide et percutante quand il le faut, et les deux autres tomes de cette trilogie sont déjà dans ma PAL ! Fiouuuu, ça en fait des mots sur des bouquins. Maintenant, j'aimerais vous parler de quelque chose qu'on ne voit pas vraiment passer sur les blogs littéraires... des magazines. Alors, on se calme, je vais pas vous parler du dernier Public hein, ce sont deux hors-séries sur l'univers de la littérature. On va commencer par celui sur Harry Potter et Les Animaux Fantastiques. La couverture est magnifique, on peut s'accorder là-dessus, d'où l'achat presque compulsif. Oui mais voilà, le contenu ne suit pas. C'est une introduction à l'univers de J. K. Rowling pour les novices, on pourrait se dire que c'est très bien de faire découvrir cet univers à ceux qui aimeraient prendre le train en route, et pour les fans absolus comme moi, c'est toujours sympa de se replonger dans cet univers ! Seulement, ce magazine est bourré de fautes et de coquilles en tous genres, à se demander si il y a eu un travail de correction, et s'il n'a pas été écrit par quelqu'un qui ne connaissait absolument pas l'univers. La lecture de ce magazine m'a donc quelque peu énervée parce que, tout simplement, pour moi c'est du travail bâclé. Ceci dit, il y a quand même quelque chose que j'ai beaucoup apprécié, c'est la découverte de nombreux artistes au travers de leurs fan arts. Mais c'est à peu près tout, donc je vous conseille de passer votre chemin si vous tombez dessus au détour d'une presse. Et maintenant, le hors-série du Point sur la Science-Fiction. Celui-là pour le coup, est une pure merveille. On découvre l'histoire et les enjeux de la science-fiction à travers un certain nombre d’œuvres emblématiques, jusqu'à nos jours, et une perspective sur l'avenir de ce genre littéraire dans le monde entier. Là, on sent que les chroniqueurs maîtrisent leur sujet, et ce magazine offre une perspective très complète, ainsi que des axes de réflexion sur la science-fiction. Je n'ai pas grand chose d'autre à dire, à part que c'est un magazine à lire pour tous ceux qui s'intéressent de près ou de loin à ce genre littéraire sous-estimé. Finalement, j'aimerais vous parler du Maliki Blog 2, que j'ai reçu début octobre ! Je vous avais partagé un strip de Maliki sur la page facebook qui concernait le dernier tome de sa trilogie de romans. Là, c'est une anthologie des strips qu'elle a publié pendant l'année dernière, et qui a été financé en financement participatif sur Ulule. Alors déjà, laissez-moi vous dire que la campagne a été épique ! Pleine d'émotions fortes, des fan arts de génie pour soutenir la campagne, et un live pour les dernières heures, pour savoir si on atteindrait le dernier palier, le palier ultime, avant la fin de la campagne (spoilers : j'ai pleuré, sisi). Alors quand j'ai reçu mon exemplaire, j'ai toutes ces émotions qui sont remontées et qui se sont ajoutées à la joie de tenir ce petit trésor dans mes mains (non mais regardez moi ces détails et ces dorures !), tout de même légèrement ternie par le fait qu'il me manquait quelques goodies, mais ce problème devrait bientôt être réglé. Je n'ai pas grand chose à dire dessus, je suis une fan de longue date de Maliki, j'adore son style et c'est toujours un plaisir de retrouver ses personnages un brin timbrés dans leur quotidien barré. D'ailleurs si ça vous intéresse, elle publie tous les mardis un nouveau strip, et je vous encourage à la suivre sur les réseaux sociaux pour avoir un aperçu de l'envers du décor ! Sur ce, je pense que j'ai fait le tour, et je vous fait donc plein de poutous livresques, et j'attends avec impatience votre avis sur les livres/magazines/BD mentionnés aujourd'hui ! À vos claviers ! Petite Soucoupe out ! Salut à tous ! Aujourd'hui j'aimerais vous parler d'un livre que vous avez sûrement déjà beaucoup vu sur les étals des librairies depuis quelques mois : The Hate U Give, par Angie Thomas. Avant tout, je dois vous dire que je l'ai lu en VO, donc certaines caractéristiques de base du livre dont je vais vous parler sont peut-être différentes en VF. Pourquoi j'ai préféré le lire en anglais ? Pour plusieurs raisons : tout simplement pour lire en anglais ce qui aide à entretenir mon niveau, mais aussi parce que c'est un texte utilisé notamment pour exprimer un pan de la culture américaine. Donc si vous avez l'occasion, je vous conseille vivement de le lire en anglais pour en garder toute l'authenticité ! Revenons-en à nos moutons ! C'est un livre d'un peu moins de 450 pages, qui peut se lire assez rapidement car très bien écrit. Mais pour moi, ce serait une erreur de ne pas prendre son temps. Parce que ce livre traite des thèmes parfois lourds comme le deuil, la discrimination, les traumas, et parce que de temps en temps il faut savoir poser le livre pour ne pas se laisser submerger et bien analyser ce qu'il vient de se passer. Très honnêtement, je pense que ça a été une bonne chose d'être malade pendant cette lecture, car si ma cervelle n'avait pas été un minimum anesthésiée j'aurais balancé le livre plusieurs fois de mon balcon, et j'avoue être contente d'avoir pu éviter plusieurs allers-retours entre le cinquième étage et le parc. Venons-en au vif du sujet : pourquoi j'ai décidé de vous parler de ce livre maintenant, alors que j'aurais pu attendre mon article de novembre. Déjà, parce qu'il fallait lui consacrer un article à part entière et non pas le caler entre mes autres lectures. Ce livre est important. Je voulais pouvoir en parler en détail, et l'article du mois n'est pas le bon support pour ça. Prépare-vous un petit casse-croûte, parce que je pense vous retenir un peu ! De quoi ça parle ? Dans ce livre, nous suivons l'histoire de Starr, 16 ans, issue d'une communauté noire relativement pauvre, qui voit son meilleur ami se faire tuer par un policier lors d'un contrôle. Là, déjà, vous sentez le thème engagé. Oui, mais ce n'est pas un simple livre sur "les policiers sont pas gentils avec les noirs, c'est pas bien !", on découvre toutes les conséquences psychologiques et sociales qui découlent de ce drame, et on a pas une diabolisation des forces de l'ordre. Pour créer un équilibre, il y a notamment le personnage d'oncle Carlos, qui est lui-même policier, et qui permet de rappeler que tous les flics ne sont pas des gens pleins de préjugés. Mais attention, ce n'est pas un personnage outil, il apporte aussi d'autres choses à l'histoire que je vous laisse découvrir au fil de votre lecture. Les thèmes abordés Bon, il y a évidemment les sujets de la discrimination et de la violence policière, ça, vous vous en doutiez. Mais comme je l'ai dit plus haut, ce n'est pas tout, et c'est ça qui rend ce livre non seulement particulièrement bon, mais aussi important et crédible. En sujets sociaux, il y a aussi le manque d'opportunités pour certaines communautés et minorités, les gangs, les différents aspects, bons et moins bons, du communautarisme, la place des croyances dans les vies de chacun, la famille et son fonctionnement compliqué (voire même son dysfonctionnement). Au niveau de la psychologie des personnages, on aborde aussi une incroyable variété de sujets : avec Starr, les traumatismes, les pressions sociales, tout cela parsemé par les interrogations "normales" d'une lycéenne, ce qui apporte non seulement un moment pour souffler mais aussi encore une bonne dose de crédibilité à la narration : en gros, ce n'est pas parce qu'on a vécu un traumatisme qu'on est plus un ado. Et ça c'est bon, parce que c'est vrai, et trop souvent oublié. Avec les personnages qui entourent Starr, sa famille et ses amis, on aborde les thèmes du racisme banal, dans des blagues sans méchanceté ou simplement dans l'ignorance, on aborde aussi le sujet du conditionnement social dans la vie de tous les jours, par des réflexions ou des actions. Tous ces sujets sont abordés, pour moi, avec beaucoup de justesse et de fluidité. Et c'est ce qui a rendu cette lecture poignante. Pourquoi ce livre est-il important ? Parce que c'est un sujet encore d'actualité, malheureusement. Et qu'il faut en parler pour que les choses changent, en qu'on oublie pas. Attention, quand je veux dire "on", je veux dire la majorité des personnes qui ne sont pas confrontées à ce type d'évènements ou de réaction. À ceux qui auront envie de me dire "oui mais c'est quand même du passé ça, les choses ont changé.", je répondrais, sans aucune animosité parce qu'il est vrai qu'on en parle pas et que donc c'est parfois difficile de s'en rendre compte : renseigne toi. Je vous conseille de tenter l'expérience, de parler aux personnes issues de minorités dans votre entourage s'ils sont confrontés au racisme quotidien, et comment ça se présente. Vous aurez des surprises. Ceci-dit, il faut tout de même garder en tête que The Hate U Give est une histoire qui se déroule aux États-Unis, et que le contexte est donc tout de même légèrement différent : ils ont un passé beaucoup plus lourd en rapport avec la communauté noire, avec l'esclavage et des discriminations d'une violence inouïe. Et si le cœur vous en dit, renseignez-vous sur ce qu'il se passe là-bas en ce moment par rapport à tout ça. Il y a une recrudescence énorme du racisme en ce moment, presque tous les jours il y a un nouveau fait divers sur une personne blanche qui a suivi, harcelé et appelé la police à propos d'une personne de couleur faisant quelque chose de tout à fait banal : du baby-sitting, des courses, rentrer chez eux... C'est pour ça que ce livre est important. Parce qu'il nous ouvre les yeux sur le quotidien d'une communauté minoritaire dont on essaie de taire la voix à travers des clichés appliqués à tort et à travers. Lisez, informez-vous. On a tous les outils pour avoir accès à l'information et démêler le vrai du faux, alors on devrait les utiliser. Enfin bref ! Voilà voilà, c'est fini, et j'espère ne pas trop vous avoir surpris avec un article engagé comme celui-là, mais la lecture n'est pas qu'un outil de divertissement, elle sert aussi à faire passer des messages. Je finirais par rappeler qu'en dehors de l'importance de ce livre de par ses thèmes abordés, c'est aussi un livre très bien écrit et très plaisant à lire. Je serais ravie de parler avec vous de ce sujet, donc n'hésitez pas à poser des questions et donner votre avis ! #PetiteSoucoupe out ! |
#PetiteSoucoupeMeilleure amie de La Tasse, je partagerai mes avis ici car mes goûts de lecture sont biens différents de ceux présentés habituellement sur le blog ! Archives
Juin 2020
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