Ellen Raven Martin
Extrait : — Et que voulez-vous créer, monsieur Turner ? Zeera s’était approchée de la fenêtre. Celle-ci donnait sur un autre secteur de la base. Un alignement de hangars se dressait devant elle. L’un d’eux ouvrait ses grandes portes face à un hovercraft qui faisait demi-tour, dirigé par un type minuscule dont la casquette et l’énorme cache-oreilles lui donnaient un air ridicule. Zeera s’appuya nonchalamment contre le rebord et regarda la manœuvre. Sur la piste, un appareil de la Fédération était en train de se poser. Ses réacteurs faisaient un boucan d’enfer qu’on entendait malgré le double vitrage. — Des surhommes, docteur Kingsley, continuait cependant Aryan Turner. Chronique : Un univers atypique cyberpunk, une autrice indépendante qui sait ce qu’elle fait, il n’en fallait pas plus pour me convaincre d’accepter de découvrir Project Viper. Je sors de mes lectures habituelles et ça ne me déplait pas ! Nous sommes dans un monde où le fonctionnement de la société a été complètement revue. Dirigée par le Conglomérat qui souhaite asseoir sa suprématie avec le soutien d’entreprises tel que Pixit, cette société enfonce souvent les plus démunis dans des situations difficiles. Plusieurs mouvement de rébellions s’organisent donc, et Skylar, acteur d’une de ces branches, est pris en otage et se retrouve cobaye d’un laboratoire destiné à renforcer la puissance des dirigeants du monde. Il va croiser à plusieurs reprises la route de Blayne, également pris au piège… Beaucoup de personnages aux vies très différentes se croisent dans ce premier tome. Les premiers chapitres se consacrent à la présentation de chacun d’entre eux, et c’est sans doute pour cela que j’ai trouvé le début très très lent. De plus, si on n’est pas parfaitement attentif à ce qu’il se passe, on se retrouve vite perdu au milieu de cette société complexe. J’ai donc mis un petit moment à lire la première moitié en ayant l’impression de ne pas avancer dans l’histoire. Néanmoins, le récit est très agréable à lire grâce à la plume de l’autrice, et j’ouvrais le livre avec plaisir à chaque fois. Passé cette phase d’introduction, les aventures personnelles commencent à se recouper et enfin, nous découvrons l’intrigue principale, les intentions de chacun et les complots existants. A partir de ce moment là, lâcher le livre pour vaquer à ses obligations devient difficile et je me consolait d’approcher de la fin en me rappelant l’existence du deuxième tome dans ma pile à lire. Les expériences inhumaines, les bas-fonds de la ville, les magouilles obscures du gouvernement, tout s’entremêle habilement. Et les méandres de l’intrigue sont si tortueux que l’histoire nous réserve de nombreuses surprises à chaque page. Cependant, un personnage que j’adorais est venu ternir ces revirements de situation. Zeera, une scientifique un peu folle et sans aucune sensibilité pour ses cobayes humains, est subitement tombée sous d’un sujet, puis l’a complètement laissé tombé dès sa « livraison ». Je n’ai pas compris ce que cette amourette avait apporté à l’histoire et cela me dérange puisque j’ai trouvé cela incohérent du coup. Je dirait donc que ce tome possède les quelques défauts de tout premier roman d’auteur, mais que l’intrigue a été soignée et que cela apporte une qualité certaine à l’ouvrage. J’ai hâte de découvrir le second tome ! ❣ Une Cyber Lecture ! ❣
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