Victor Dixen Collection R Papier 620 pages Voir la fiche sur Livraddict Extrait : « Ma petite-fille ? répète-t-elle finalement, de ses lèvres ridées. Non. Je me rends bien compte qu'en malgré les heures passées devant la chaîne Genesis, je connais à peine Léonor. En vérité, qui donc, sur Terre, peut avoir la prétention de connaître cette orpheline qui a grandi sans famille ? Qu'on la porte aux nues ou qu'on la conspue... Qu'on placarde sa beauté dans les campagnes de publicité Rosier ou qu'on détourne les yeux de sa cicatrice... Qu'on loue son sang-froid de médecin ou qu'on la traite de folle hystérique. Personne ici ne sait qui elle est vraiment, ni ce que qui se passe dans sa tête. » Une étincelle de malice s'allume au fond des yeux de la vieille dame ; elle pose sa main sur le bras de la reporter qui lui tend le micro : « Vous savez, jeune femme, une émission de télé-réalité, ce n'est pas la réalité. Chronique : On m’avait parlé de ce troisième opus comme d’un tome moins bon. Un tome ennuyeux. Je n’arrivais pas à croire qu’après deux premiers tomes exceptionnels, Victor Dixen se loupe. Et j’ai eu raison ! (à mon humble avis, toujours !) S’il est effectivement un peu moins bon que les deux premiers, il reste tout aussi accrocheur et je n’ai pas vraiment vu passer les 620 pages. L’aventure continue pour les pionniers de Mars, en attendant l’ascenseur énergétique qui pourrait les sauver avant la prochaine Grande Tempête. L’ambiance devient toutefois de plus en plus tendue, tant à cause des mensonges qu’ils sont obligés de tisser tant à propos de la situation des uns et des autres, qu’au niveau de la production où ils ne doivent jamais mentionner le rapport Noé et ses conclusions à l’antenne. Certains pionniers se dévoilent, les disputes se font de plus en plus récurrentes, et j’ai prié l’auteur pour que ce sentiment d’étouffer avec eux dans la base ne soit plus qu’un mauvais souvenir dans le tome 4. L’alternance des points de vue et le style léger à lire, accrocheur de Victor Dixen rendent la lecture encore une fois très aisée. L’aspect toujours imprévisible de l’intrigue, tout en étant très cohérente relève encore une fois le niveau de cette saga par rapport à d’autres. Les nombreuses questions que nous offre l’auteur sur un plateau rendent aussi Phobos particulièrement intéressant à lire dans notre monde : outre les interrogations sur l’intrigue, j’ai pu remettre en question la société dans laquelle nous vivons, entrevoir un possible futur dans un monde où les gens sont dépendants des écrans et d’un programme de télé-réalité… Et c’est quelque chose qui me fait plaisir, quand je lis, de pouvoir faire des liens entre la fiction et la réalité. Malgré tout, je suis d’accord sur le fait que ce tome est en deçà des deux précédents. Il y a des moments qui m’ont paru bien longs à lire, malgré les rebondissements, et d’autres moments étaient constitués de la répétition d’un même événement, mais trop souvent par rapport aux deux premiers tomes. (Cette phrase n’est pas très claire, mais je ne veux pas vous spolier. Si vous avez lu ce 3e tome et que vous voulez des éclaircissements, n’hésitez pas à m’envoyer un message !) Une troisième fois, mon avis ne changera pas sur les personnages : Serena m’intrigue, et j’ai adoré en savoir plus sur sa vie privée, Alexeï ne m’inspire toujours pas confiance, et les autres pionniers se révèlent tout de même enfin plus intéressants. On découvre certains secrets qui remettent tout en question et j’aime savoir que mes certitudes quant à la suite de la saga pourraient être tout à fait chamboulées sur une simple révélation d’un passé sombre. Même si ce tome est un peu plus plat que les deux autres, je fais confiance à l’auteur pour conclure en beauté cette sublime saga ! ⭐ Une bonne lecture ! ⭐
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