Ielenna Papier 446 pages Graphein éditions Voir la fiche sur Livraddict Acheter le livre sur le site de l’auteur Extrait : Tous se retournèrent en me voyant sortir des broussailles qui avaient abîmé ma robe et ravagé la belle coiffe dont j’avais pris si soin pour parfaire ces retrouvailles. Beaucoup écarquillèrent les yeux. Astiran lui-même blêmit, saisi de stupeur. Me questionnant de leur réaction, je compris que le carreau paraissait toujours planté au milieu de la gorge. ― Détournez le regard, les enfants ! Si Eodrym tourna spontanément la tête, dégoûté, Astiran dut cacher le regard d’Isophine, avant que je n’arrache le dard de ma chair dans une toux bruyante et sanglante. La croûte brunie qui s’épaissit sur la peau tomba, ne laissant aucune relique de la blessure mortelle, si ce n’était le sang séché qui maculait mon buste. Chronique : Plus de deux ans après la sortie du premier tome, quel régale d’ouvrir à nouveau la saga des Chroniques des fleurs d’opale et de replonger en Edenor ! Tourner les pages d’un livre de manière addictive, sans pouvoir s’arrêter, voilà bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé. Attention, si les lectures des tomes peuvent se faire indépendamment, ma chronique spoliera sans doute le premier. Nous retrouvons Diphtil et ses compagnons vingt-six ans après la fin du premier tome. Bien des choses ont changées depuis que la guerre qui opposait l’Empire Neltiade au Royaume Humain a pris fin, et notamment l’instauration d’une paix durable entre ces deux peuples. Mais une menace telle que celle d’il y a vingt-six ans peut-elle vraiment s’évaporer aussi simplement ? Et les répercussions d’une telle victoire en valaient-elles la peine ? Ielenna nous offre une nouvelle fois une épopée dans laquelle on s’immisce avec délice. J’ai retrouvé avec plaisir cette sensation de faire partie à part entière de l’aventure et j’ai découvert de nouveaux personnages et paysages fantastiques, des points forts d’un roman qui se base sur un schéma pourtant classique. Et c’est là toute la prouesse ! L’autrice nous prouve qu’avec des ingrédients parfois très proches du cliché, il est possible de faire rêver ses lecteurs. Au cours de la lecture, les paysages défilent, tous plus réels les uns que les autres sous nos yeux. Tantôt nous retrouvons la magnificence de la majestueuse Argovia, tantôt les couleurs de l’impitoyable Naralir chère à mon cœur ou encore les contrées plus sauvages de Tsin-Do. Ielenna exploite pour notre plus grand plaisir son univers jusque dans les moindres détails et ce sont des scènes hautes en couleur qui se succèdent tout au long de cette première partie. L’autrice prends également le temps d’approfondir toutes les facettes qu’un monde tel que celui-ci peut offrir : la mythologie, les croyances, la politique sont d’autant de points approfondis et utilisés à bon escient tout au long du roman. Les messages d’espoir, d’amitié, d’amour, de tolérance, de courage sont portés hauts et forts par les personnages au cours des épreuves qui leurs font face. Effectivement, ces scènes ne seraient pas grand-chose sans ces personnages. Avec une très grande variété dans le premier tome, on aurait pu croire à une redondance dans les caractères, mais il n’en est rien ! Si les protagonistes de ce deuxième opus ont hérité de quelques traits de leurs parents, ils se distinguent par bien d’autres manières. J’ai apprécié Isophine et Eodrym, soutenu Saada, mais mon coup de cœur va à Hydnée et Nyro. La première, fille de l’air, fière et redoutable combattante semble pourtant cacher quelques faiblesses qui ne la rendent que plus humaine. Et le second, fils de Naid (et vous savez combien je l’aime celui-là !), mercenaire à ses heures perdues, vient de détrôner son père dans le classement de mes personnages favoris (Une place que Naid a occupé près de 10 ans tout de même). Sombre, secret, torturé mais courageux, loyal et terriblement efficace en duel, c’est sans doute celui dont j’attend la plus grande évolution pour la suite. Mais que seraient les fleurs sans la somptueuse plume de Ielenna ? Pour sublimer ces aventures, l’autrice nous livre encore une fois ses plus belles figures de style. En revanche, cet écrin est beaucoup plus digeste que dans le premier tome puisque c’est Isophine, moins portée sur les tournures de phrase que sa mère, qui nous conte en grande partie cette aventure. On sent également une certaine évolution dans la maturité du style de l’autrice qui ne donne qu’une envie : dévorer le tome suivant. Amoureux des beaux mots et passionnés d’aventures épiques je vous recommande sans hésiter cette saga dans laquelle vous pouvez vous plonger corps et âme. ⚜️ Encore un joyau ! 💎
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