Angélique Ferreira
Extrait : Le nouveau maître faisait régner un climat de peur sur les serviteurs ainsi que sur sa sœur. Depuis qu’il avait hérité du titre, le tempérament ombrageux du jeune homme ne connaissait plus de limite. Après avoir fait asseoir Layla sur son lit, Emma entreprit de tamponner avec délicatesse la lèvre tuméfiée de sa jeune maîtresse avec un linge humide. — Que s’est-il passé, ma colombe ? Oh... que le ciel punisse votre méchant frère qui se permet ainsi de lever la main sur vous ! Jamais il n’aurait dû se permettre une telle chose. — Il est le maître, murmura sa jeune protégée d’une voix tremblante avant d’éclater en sanglots. Chronique : Angélique Ferreira est une autrice que j’avais connue lors d’une vente aux enchères de l’association Génération Ecriture, où j’avais remporté un de ses livres. Lorsqu’elle me propose donc de découvrir son dernier roman, au résumé plutôt intrigant, j’accepte, évidemment… Ce roman, ou plutôt cette Novella d’après la longueur, nous plonge dans une ambiance Aristocratique anglaise délicieuse, où nous suivons une jeune fille prête à faire officiellement son entrée dans la société lors du bal annuel, qui correspondrait au bal des débutantes chez nous. Malheureusement, cette année le bal est maudit, puisque le corbeau jettera son dévolue sur une des jeunes filles pour l’entraîner avec lui à jamais… Si la novella est inscrite dans une ambiance que j’adore, entre une époque dont je suis fan et des légendes captivantes, je suis passée complètement à côté de ma lecture. Ce qui m’a clairement fait aller au bout de ma lecture, c’était justement l’aspect novella et l’univers imaginé par l’autrice. Car sur tous les autres points de ma lecture, je ne garde rien. Commençons par le style de l’autrice. Je ne sais pas s’il a été retravaillé par des relecteurs ou la maison d’édition, s’il est aussi comme ça dans ses autres romans, mais je l’ai trouvé vraiment maladroit dans cette novella. Il est assez lourd, les phrases sont longues et plusieurs idées se mélangent, ce qui ajoute à la confusion déjà bien présente dans cette histoire. Il y a un bon nombre de répétition qui desservent souvent le texte. Les dialogues, sont aussi peu cohérents entre eux, avec des personnages qui passent du tutoiement au vouvoiement sans aucune explication, puis repassent à la page d’après au vouvoiement. Tous ces aspects pourraient disparaître avec une bonne relecture ou une bêta-lecture assez stricte. Je pense que sans ces maladresses, avec un travail approfondi du texte et un développement plus poussé des personnages, cette novella pourrait être une très bonne lecture, car l’idée de base me plaît. Parlons justement des personnages. Outre les incohérences dans leurs discussions, ils sont assez lisses et plats, ils manquent tous cruellement de nuances et de reliefs. Les caractères sont très proches de ce que l’on peut attendre d’eux, c’est-à-dire par exemple un comportement très maternel de la part de la gouvernante, une fragilité poussée chez une demoiselle, un jeune homme très sombre… mais comme ils n’ont que cet aspect de leur personnalité qui est dévoilée, ils en deviennent des personnages clichés. Encore une fois, un travail approfondi pour développer chaque protagoniste pourrait apporter un véritable coup de pouce à cette histoire. Je suis en effet passée totalement à côté de cette histoire à cause des maladresses du texte et de l’absence de travail éditorial flagrant, mais si vous savez faire abstraction de ces aspects, vous pouvez tout de même découvrir cette novella ! ♦ A retravailler ! ♦
0 Commentaires
Laisser une réponse. |
|