La nuit des temps

René Barjavel

• Papier
• Pocket Jeunesse
• 410 pages

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Extrait :
Ils sont repartis d'au-dessous du barreau le plus bas de l'échelle, et ils ont refait toute la grimpette, ils sont retombés en route, ils ont remonté encore, et retombé, et, obstinés et têtus, le nez en l'air, ils recommençaient toujours à grimper, et j'irai jusqu'en haut, et plus haut encore ! dans les étoiles ! Et voilà ! Ils sont là ! Ils sont nous ! Ils ont repeuplé le monde, et ils sont aussi cons qu'avant, et prêts à faire de nouveau sauter la baraque. C'est pas beau, ça ? C'est l'homme !


Chronique :
La nuit des temps est le premier véritable roman que j'ai lu. En 6e, à l'âge de 11 ans, Barjavel (grand auteur français, il faut le signaler !) avait déjà réussi à me bouleverser, de part son style et cette histoire. Publié aux éditions Pocket Jeunesse, ce roman fait parti de mes Histoires éternelles depuis maintenant 9 ans ! Et il est resté à la première place jusqu'à l'apparition dans ma vie de la saga d'Eddings, trois ans après.

Dans ce roman, on suit un groupe d'explorateurs, scientifiques français, dépêchés en Antarctique. Lors d'un forage, à près de 900m sous la surface, un signal a été détecté et l'équipe s'apprête à faire une découverte aussi étonnante qu'impensable : deux êtres humains, conservés ici. Nous découvrons donc Gondawa, une civilisation avancée, et ses habitants qui ont tant de choses à nous apprendre sur nous-même…

Conseillé par mon père, ce livre m'a tout de suite marqué. J'ai passé des jours et des jours à retourner la fin dans tous les sens et encore aujourd'hui, après plusieurs relectures, je me surprend à attendre une suite. A vouloir en découvrir plus sur Elea, la femme retrouvée 900m sous la surface, issue d'une ancienne civilisation. La découverte de cette dernière est merveilleuse, Barjavel a imaginé une humanité totalement différente de la nôtre et a très bien réussi à nous happer au cœur de son récit (en même temps, il ne faut pas en attendre moins de Barjavel). Les personnages ont des réactions humaines et logiques, on idéalise assez bien les deux Gondas, Elea et Paikan (son compagnon), comme deux êtres quasiment parfaits et on s'attache très facilement aux relations qui se créent entre Elea et notre monde actuel (le roman a été écrit en 1968). Le style est fluide, tout en restant superbe, le roman se lit tout seul ! Avant d'arriver aux dernières pages, je ne m'étais pas rendu compte que je m'approchais de la fin…
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Ce livre s'est retrouvé sur mes étagères en piochant dans la bibliothèque de mon père. Je commençais à trouver les romans des bibliothèques vertes et rose un peu trop enfantins à mon goût : mon père m'a ainsi initié avec ce livre au monde des « vrais » romans. Par la suite, j'ai lu les fourmis, le livre « A » (ou quelque chose comme ça, je vais retrouver le nom!), mais ils ne m'ont jamais autant marqué que La nuit des temps qui laisse une trace non négligeable dans mon parcours de lectrice et qui a influencé de nombreux choix littéraires par la suite. Grâce à ce roman, je me suis orientée vers les domaines SFF, qui m'ont permis de découvrir de véritables pépites.

La nuit des temps est un des chefs-d’œuvre de la langue française que je recommande vivement à ceux qui veulent s'essayer à la science-fiction : il est extraordinairement inoubliable et mérite amplement sa place sur les étagères de chaque lecteur, qu'il soit débutant ou confirmé !

                                    ❤  ❣ ​Roman coup de coeur !!  ❣ ❤

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