La Belgariade, tome 1

David et Leigh Eddings
Papier
Pocket
352 pages
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Extrait :
- Je pense que, si j'avais le choix, je préférerais un de ces siècles tranquilles, décréta Garion d'un ton maussade.

- Oh non, fit Silk, et ses lèvres se retroussèrent sur un sourire carnassier. C'est maintenant que ça vaut le coup de vivre, pour assister à tout ça, pour y participer. Pour sentir le sang courir plus vite dans ses veines, et connaître l'aventure à chaque souffle.


Chronique :
Autant vous prévenir d’avance, ce livre, intitulé Le pion blanc des présages est celui qui m’a rendu accroc à la lecture. J’ai dévoré cette saga en un temps record et des années après, j’en retombe amoureuse à chaque page tournée. Le couple Eddings nous ouvre les portes d’un univers fascinant, où les personnages sont complets et l’intrigue passionnante…

Le rideau s’ouvre sur l’enfance de Garion, un jeune garçon orphelin élevé par sa tante Pol dans la ferme de Faldor, un endroit où il fait bon vivre. Perdue aux confins de la Sendarie, ce havre de paix est rythmé par les fêtes traditionnelles et les visites de Sire Loup, un vieux conteur. Garion grandit paisiblement en compagnie de camarades et sous l’oeil attentif de sa tante. Mais un jour tout bascule. Sire Loup, de passage à la ferme, a retrouvé la trace d’un objet dérobé depuis peu, et il entraîne dans cette aventure tante Pol et par extension, le jeune Garion qui découvre alors un monde vaste, complexe, où les apparences sont parfois trompeuses… pour le meilleur et pour le pire.

Je dois avouer que le récit de l’enfance de Garion peut sembler long à première vue. Mais la plume envoûtante de l’auteur nous rattrape et nous devons assouvir cette soif de connaissance du monde qu’Eddings laisse entrevoir. On n’aperçoit pas non plus l’instant où tout bascule pour Garion, mais à partir de ce moment là, lâcher le livre devient impossible. Les péripéties s’enchaînent, toujours logiques, toujours addictives. Nous découvrons les règles qui régissent les différents royaumes, les paysages, les personnages en même temps que Garion et à travers ses yeux d’enfant n’ayant jamais quitté sa ferme. Chaque royaume a son histoire précise, chaque personnage ses défauts, ses qualités, sa personnalité très travaillée et cela se ressent dès les premières lignes : Eddings sait où il veut nous emmener et le réussi avec brio.

Cette intrigue est un succès car les lignes s’entremêlent mais sont déjà bien distinctes les uns des autres. Chacun a son rôle à jouer, il n’y a pas de fioritures et d’éléments inutiles et c’est pourquoi le couple d’auteur se permet de nous emmener au coeur des royaumes du Ponant et de la Mallorée sur une saga de dix tomes : Chacun des tomes a sa place dans la saga. Et bien que le premier soit un tome d’ouverture, un plongeon dans un nouvel univers, la plume exceptionnelle et la profondeur de tout ce qui compose cette saga le rendent fascinant. Sur quelques centaines de page, nous voyageons avec le petit groupe et traversons des villes emblématiques, des villages oubliés, des palais splendides, des forêts où se préparent les pires complots.

Je ne peux cependant pas en dire plus sur la composition de ce premier tome au risque de vous spoiler. Ce qui a permis de rendre cette saga magique à la première lecture pour moi était le fait que je ne connaissais rien, ni Eddings, ni l’histoire, ni même le plaisir de devenir accroc à un univers. Mon père m’a collé un jour le premier tome dans les mains, n’en pouvant plus de mes lectures de la bibliothèque rose et verte ( que je dévorais ! Mais il me fallait plus…) en me disant : « Tiens, tu es peut-être un peu jeune, le vocabulaire risque d’être compliqué, mais ça peut te plaire ». Et dix ans après, je suis toujours sous le charme, une étagère complète dédiée à l’oeuvre intégrale de ce couple d’auteurs talentueux.

Un bref retour sur les personnages : il m’est impossible d’en détester un car ils ont tous plusieurs facettes et ont tous des torts, comme des qualités. En revanche, Polgara est une femme que j’admire, mais qui ne s’inclinerait pas devant une telle prestance ? J’adore également Silk pour son caractère fourbe et la langue secrète Drasnienne qui me fascine. En revanche, mon personnage favori de la saga n’a pas encore fait son apparition, je vous le présenterai donc dans les chroniques des prochains tomes…

Ce livre est le premier tome d’une saga qui a su combler mes désirs de jeune lectrice mais je prends toujours autant de plaisir à le redécouvrir aujourd’hui, je ne compte d’ailleurs plus mes relectures. Le couple Eddings fait indéniablement parti des grands noms de la fantasy et nous offre ici un chef d’oeuvre du genre littéraire, égalant à mes yeux des grands noms tel Tolkien.

              ϟ ❤  ❣ La saga de ma vie. ❣ ❤ ϟ

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