.Olivier Saraja
Extrait : Je ne connais personne qui n’ait une fragilité, une fêlure ou une blessure. Chronique :
Dino Hunter est le premier livre de la sélection 2018 du Prix des Auteurs inconnus catégorie Imaginaire que je découvre. Et, je dois bien l’avouer, si tous les livres sont à ce niveau, le choix va être rude car il y a du bon, et même du très bon, mais aussi quelques aspects que j’ai moins aimés. De nos jours, nous découvrons le chemin d’une scientifique croisant celui d’un guide touristique solitaire. Ce dernier emmène la jeune femme dans le désert afin qu’elle puisse finaliser sa dernière invention : un casque possédant des électrodes, qui, mis en contact avec certaines implantations dans l’animal choisi, permet de le contrôler en partie. Bien évidemment, leur petite expérience n'est pas de tout repos puisqu’ils rencontrent le vieil ennemi du guide : un monstre qui, physiquement, s'approche plus d’un dinosaure que de tout autre animal vivant sur Terre… Dino Hunter fait partie de ces livres qui m’ont charmée en dix pages lors des présélections. Des bases claires, un univers agréable à découvrir, aussi bien au niveau de la plume que des premières péripéties de l’intrigue. Même si le thème fait forcément penser à une certaine superproduction cinématographique, on arrive aisément à s’en détacher pour plonger dans l’histoire des Dino Hunters dans toute leur splendeur. De plus, on reconnaît forcément la passion et le travail de recherche de l’auteur au niveau de la vraisemblance et de la cohérence des informations données sur les espèces disparues quelques millions d’années plus tôt, ou encore sur la réaction de l’homme face aux épreuves du roman. Néanmoins, ce travail, qui est un point positif, a aussi causé quelques difficultés de lecture pour moi. Les diverses espèces de dinosaures rencontrées manquaient parfois de détails et m’ont obligée à me sortir du récit pour chercher la physionomie du dinosaure concerné afin de pouvoir me faire sereinement une représentation correcte de celui-ci. La fin du roman m’a aussi un peu déçue, j’ai trouvé qu’elle était assez tirée par les cheveux, et qu’il y avait trop d’éléments nouveaux pour conclure une histoire finalement assez courte. Pour contrebalancer, et cela rattrape largement les petits accrocs, j’ai trouvé que l’exploitation des dinosaures, et surtout des relations, qu’elles soient entre eux, avec les espèces animales actuelles, ou avec les hommes, était vraiment approfondie et c’est quelque chose de non négligeable lors d’une lecture : Olivier Saraja a réussi à véhiculer différentes émotions par la simple force de ses mots, et il nous livre des personnages uniques au cœur d’une histoire écrite avec passion. Une belle aventure humaine, une belle leçon pour l’avenir, que demander de plus ? ♦ Un roman à découvrir ♦
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