Shivaun Plozza
Extrait Pourquoi le bonheur est-il un sentiment si fugace qui file entre les doigts comme du sable, alors que la tristesse vous colle à la peau comme la poisse ? Chronique Ce roman ayant été un coup de cœur pour un certain nombre de chroniqueuses dans mon entourage, je me suis empressée de le demander dès que l’occasion s’est présentée chez Michel Lafon. Une histoire touchante et réaliste, qui sort de mes habitudes de lecture ? Pourquoi pas. Marlowe est une jeune fille de 17 ans tout juste greffée du cœur. Entre sa reconstruction personnelle, sa réinsertion au lycée et sa famille militante, elle essaie de trouver sa place. Et pour bien arranger son moral, la famille du donneur du cœur refuse d’entrer en contact avec elle. Marlowe a donc l’impression qu’un morceau d’elle-même est flou, incompréhensible. Pour une jeune fille en plein dans l’adolescence, ce besoin de se connaître est essentiel et Marlowe, armée d’un cœur en pleine forme, se lance dans la plus grande aventure de sa vie : la connaissance d’elle-même. Malheureusement, ce roman n’est pas un coup de cœur pour moi, même s’il reste une agréable lecture. En effet, les caractères trop loufoques des personnages sur les 300 premières pages étaient clairement de trop pour moi. Une mère trop engagée, un petit frère complètement à part, et une amie (Zan) que j’ai trouvé très standard malgré son histoire familiale. Ces aspects m’ont complètement coupé de l’émotion qui aurait pu m’envahir en lisant une histoire sur ce sujet-là. Néanmoins, certains points trouvent leur explication dans les 100 dernières pages, ce qui relève un peu le niveau. En effet, si les 300 premières pages furent laborieuses, les dernières m’ont complètement happé. De révélations en explications, le déroulé des dernières actions est cruel de réalisme, je me suis totalement identifiée aux réactions des personnages, et le partage de cette histoire s’est révélé finalement intéressante globalement. Les personnages ne m’ont pas tapé dans l’œil, je les ai trouvés plats, même si le point de vue de Marlowe s’est avéré pertinent dans ses réflexions. Je n’ai compris le point de vu de son petit frère Pip que dans les dernières pages, et c’est bien dommage puisqu’avec un peu plus d’éléments d’explication au début, j’aurais pu m’attacher davantage à ce personnage qui se révèle et qui devient touchant sur la fin. Je pense que je suis passée à côté de ce roman, je n’ai pas été touchée comme d’autres ont pu l’être mais je suis confiante sur le fait qu’il saura trouver son public. Il éclaire tout de même d’une belle manière le don d’organe qui, je l’espère, verra le souci des donneurs résolu un jour… ❀ Une lecture agréable ❀
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