Résumé :
Écoute bien, écoute car ceci est ton héritage." Descendant des prêtres gardiens du tombeau de Seth, Itan est loin de se douter que c'est de son corps que le dieu égyptien s'apprête à prendre possession afin d'approcher de plus près la femme dont il est tombé amoureux... Chronique : Première immersion dans les univers et la plume de Marion Obry avec cette nouvelle d’une petite centaine de pages. Et je crois qu’on a trouvé la formule qu’il faut pour de la romance avec moi ! 100 pages, de la fantasy et pas plus. Vous résumer cette nouvelle ne ferait que spoiler ce qui se trouve entre ses pages. Dans l’ensemble, on se retrouve au cœur d’un univers basé sur les croyances égyptiennes, même si je n’arrivais pas à déterminer si nous étions loin dans le passé ou juste hors du temps. Cette impression permet à la nouvelle d’avoir un impact intemporel et facilite l’identification aux personnages. De même, l’oscillation entre monde du rêve et réalité permet de rendre réelle cette rencontre entre les protagonistes. Je m’explique : Nous avons dans cette courte romance les chemins d’un dieu et d’une mortelle qui se croisent. Peu probable dans notre monde à nous, mais beaucoup plus plausible dans l’univers de Morphée. Ces détails proposent au lecteur une immersion comme je les aime. En effet, bon nombre des univers que j’affectionne se trouvent être des mondes qui pourraient être réels sur un simple « et si ? » Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup aimé l’univers. D’ailleurs, je lirais avec plaisir un éventuel roman qui repousse les limites de ce que Marion peut aborder ici ! Néanmoins, une centaine de page marque la limite pour moi en termes de romance. J’ai apprécié suivre les personnages aux prémices d’une histoire, mais je ne suis pas certaine de pouvoir continuer sur tout un roman. Ma lecture des œuvres de Marion Obry démarre d’un très bon pas avec cette courte histoire qui a su convaincre la rêveuse en moi. Je vous recommande chaudement cette lecture si vous souhaitez tenter l’aventure Plume Blanche ! Une belle rencontre
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Extrait :
Et les sons virevoltèrent sur la brume comme un immense ballet de feux follets vibrants d’une même énergie tapageuse. Au cœur de la danse, l’oreille attentive pouvait même assister à un duel fascinant entre une mesure audacieuse aux assauts farouches et une harmonie délicate qui esquivait les coups en riant. Chronique : J’ai enfin lu un roman de Aidan Fox ! Après l’avoir découvert sur quelques pages de La Fille de l’eau pour le Prix des Auteurs Inconnus, l’avoir suivi depuis 3 ans sur les réseaux sociaux et avoir craqué pour son petit dernier, vous avez choisi fin décembre de me faire lire Le Chant des sables. Anko est le prince héritier du Kemset, un royaume aux inspirations orientales où l’air est l’élément ayant principalement remplacé l’eau. Des mers de nuage, des aéromanciens pour maîtriser les cultures sont le quotidien des habitants du Kemset. Mais Anko rêve de pouvoir échapper à ses devoirs. Pour cela, il joue de la musique avec son meilleur amis Théos. Mais ce n’est plus suffisant : Anko rêve de suivre la piste des chasseurs de trésor pour explorer l’extérieur des murs de la ville qui le retient depuis toujours. Cependant, le bout de carte si cher à son cœur d’aventurier n’aurait-il pas mieux fait de rester caché ? J’ai aimé par-dessus tout découvrir un univers ultra fouillé, très dense, avec énormément de possibilités de développement. Aidan Fox a pensé chaque détail de la géographie en fonction de l’histoire des peuples très développée. Il y aurait tellement d’aventures à partager dans cet univers ! Et quand je pense que ce n’est qu’une petite partie du multivers qu’il est en train de nous dévoiler, je salue le remarquable travail d’approfondissement. En revanche, j’ai un peu moins accroché aux personnages et je n’ai pas réussi à m’intégrer comme un membre du groupe à part entière. Je suis restée très en retrait et les deux cent premières pages m’ont paru longues face au dernier tiers. En effet, l’action qui se dénoue et les révélations qui surviennent lors de la phase de résolution ont réussi à me happer et je n’ai plus lâché le roman avant la dernière ligne, malgré le manque d’indice distillé avant pour mener sa propre enquête. Avec ce rythme relevé, on découvre des secrets et des intrigues complexes et bien menées, en accord avec l’univers cohérent évoqué plus haut. Cet aspect, qui n’apparaît pas dans la première partie où les personnages sont ballotés de droite à gauche, conclut parfaitement ce premier tome. Une dernière petite note mitigée, les énigmes les plus importantes du récit ont été résolues à la lecture des énoncés pour ma part. Concernant de telles épreuves et étant donné ce qu’elles protégeaient, je m’attendais à me creuser un peu plus la tête, voire à être surprise par l’ingéniosité des énigmes. C’est dommage mais ce n’est pas si grave ! Certains personnages, même si je ne me suis pas sentie intégrée au groupe, m’ont tout de même tapé dans l’œil. On remarquera la mystérieuse Shey par les histoires fabuleuses qu’elle partage et les personnages historiques de ce monde qui ont un vécu assez intimidant. L’un des chasseurs de trésor très ingénieux avait aussi un jardin secret assez important qu’il me tarde de découvrir. Si je n’ai pas accroché avec le trio de tête (Anko, Théos, Liam), je dois leur reconnaître une belle évolution. D’enfants naïfs de la ville pour deux d’entre eux, ils deviennent adultes et assument leurs responsabilités sur la fin, c’est appréciable. Globalement, l’univers est l’immense point fort de ce roman pour moi. Et il rattrape amplement tous les points que j’ai pu citer comme mitigés pour ma part. On a envie d’explorer en profondeur le monde suspendu de Noun, de partir explorer l’Empire des Sables avec les chasseurs de trésor pour percer les mystères qui l’entourent. Aidan Fox fait vraiment partie de ces auteurs à suivre lorsqu’on s’intéresse à l’autoédition de qualité, ses romans doivent être découverts. On part où la prochaine fois ? Extrait :
- Un chien de montagne ? Qui s'appelle Pilou ? - Oui. Pourquoi ne pourrait-il pas s'appeler Pilou ? - Comme ça, je dirais que quand il rencontre ses autres copains chiens de montagne, ça ne doit pas être très facile à porter. Ça doit rigoler sec autour des bacs à croquettes, à mon avis. Chronique : Carène Ponte est bien la seule autrice à pouvoir me faire lire une romance de Noël ! Cette année, j’ai craqué sur la sortie poche. Alors, quid de ma première romance de noël ? La situation initiale est assez improbable mais donne un début très énergique aux mésaventures de Pauline. Pour sauver sa dignité, elle est contrainte d’accepter de passer quelques jours avec une famille qui célèbre Noël dans les règles de l’art. Carène Ponte nous livre ici un cocktail d’ambiance de fin d’année, de relation naissante et de son humour qui donne à chaque roman toute sa singularité. On est presque immédiatement plongés dans l’ambiance des fêtes de fin d’année : les rituels, les pulls moches, le sapin, le chalet, la neige, la cheminée… bref, vous voyez le topo, le bon livre pour ouvrir les festivités. En tout cas, la famille que l’on suit est bien plus férue de cette fête que tout ce que vous pourriez imaginer. J’ai cependant trouvé que les sentiments arrivaient trop vite et surtout, trop brusquement. Et du coup, la sensation que les relations restaient très en surface, c’est dommage. Cependant, l’humour de l’autrice rattrape le tout et la plume de Carène Ponte pourrait même vous faire lire un genre qui ne vous tente pas du tout (voyez plutôt !). Les personnages secondaires sont vraiment top. Ils rattrapent l’héroïne, Pauline, qui m’a moins convaincue par, justement, ses ressentis qui changent trop vite à mon goût. En tout cas, les notes de bas de page sont toujours au rendez-vous et ça, c’est toujours un immense plaisir à retrouver. Les péripéties et l’ambiance de Noël de ce premier tome en font vraiment un page turner bourré de bonne humeur. Si vous souhaitez vous plonger dans la chaleur de décembre, je vous recommande vivement ce roman qui accompagne parfaitement une soirée cheminée/chocolat chaud ! Une bonne lecture Extrait :
Comme si le jour avait trébuché en se levant et renversé les couleurs donc il parait certains petits matins, le ciel ruisselait de teintes aussi étranges que vives. Du pourpre en longues traînées ondulantes, du violet audacieux, des éclaboussures d’or, un filet de bleu cyan incapable de s’imposer, des flaques lactescentes virant à l’orangé, le mélange de ces teintes improbables distillant une lumière mordorée qui transformait les rares passants matinaux en créatures oniriques. Chronique : Quelle chance d’avoir pu découvrir cette œuvre ! J’ai pu récupérer en prêt un exemplaire de ce fabuleux album. Même s’il n’est plus disponible à la vente aujourd’hui, il fallait que je vous partage mon ressenti ! Je ne pourrais pas vous résumer cette histoire sans dévoiler le cœur même de l’intrigue, ce qui gâcherait assurément toute lecture par la suite. Sachez seulement qu’on va suivre Lena, une petite fille confrontée au basculement. Et qu’on va retrouver tout au long de l’aventure, des touches d’autres univers, comme l’auteur sait si bien le faire. M Bottero nous offre ici une œuvre d’une qualité extraordinaire, encore une fois, qui aborde un sujet tragique de manière extrêmement poétique. Le tout sublimé par des illustrations de Gilles Francescano qui offrent une immersion totale dans le récit. On se retrouve plongés dans la ville en compagnie de nos deux protagonistes. La plume de l’auteur n’est plus à décrire. Parfaitement adaptée à ce type de récit, je pense que si vous n’avez pas encore sauté le pas, il vous faut découvrir les œuvres de Pierre Bottero pour comprendre. Léna est une petite fille pleine de courage et de bon sens. Je n’ai pas bien réussi à situer son âge exact, probablement en partie à cause de ses réflexions très posées sur certaines situations. Mais j’ai adoré partager ses aventures. De l’autre côté du duo, nous avons un Troll. Mais ce troll là est particulièrement attendrissant et Doudou, puisque c’est son nom, contribue à rendre ce récit magique. Il serait intéressant que je relise cet album une fois ma découverte des œuvres de Bottero achevée. En effet, je suis persuadée que de nombreuses références sont dissimulées tout au long de l’histoire. Le Chant du troll est un joyau de la littérature de l’imaginaire jeunesse française. Si vous en avez l’occasion, lisez-le, tout simplement. Un coup de cœur ! Extrait :
Parce que les scénarios qu’on élabore ne servent à rien. Parce qu’on ne peut rien changer à ce qui s’est passé. Parce qu’on peut passer sa vie à se culpabiliser, à se dire qu’on aurait dû prendre d’autres décisions, au bout du compte la réalité sera toujours la même. Parce qu’il est inutile d’ajouter de la colère à la tristesse. Parce qu’il est temps de vivre avec cette réalité. Parce que vivre avec, ce n’est pas oublier. Chronique : Retrouver Carène Ponte chaque année est un réel plaisir qui ponctue mes étés. Sa plume et son humour vous assurent un bon moment au fil des histoires qu’elle nous propose, qu’elles soient plus ou moins poignantes. Ici, nous allons suivre une jeune femme qui parcourt la France à la recherche de lieux insolites pour alimenter un blog. En effet, elle est responsable de cette partie qui entretient le lien avec les clients de l’entreprise de tourisme qu’elle a fondé avec son amie. Quand Roxanne débarque à l’hôtel au meilleur ami de l’homme, elle ne s’attendait certainement pas à croiser autant de personnalités complémentaires. Des rencontres qui pourraient l’aider à accepter une partie de son passé. Même si Carène Ponte nous entraîne ici dans une histoire moins légère que ses romans précédents, j’ai dévoré avec le même engouement les pages de ce roman. Le style reste léger, on retrouve toujours cette touche d’espoir qui fait du bien au moral. Les personnages sont poignants et les rebondissements sont si bien amenés qu’on en oublie quelques légères incohérences et raccourcis un peu faciles. D’ailleurs, ce n’est vraiment pas ce qui reste en tête après lecture. Ce roman, je l’ai lu en deux jours malgré son sujet difficile. La plume de l’autrice nous prend aux tripes et nous fait passer par toutes les émotions possibles. À tel point qu’il est passé en tête de classement de mes romans favoris de l’autrice. On espère recroiser le fameux hôtel ami des animaux dans d’autres aventures, car j’aurai aimé en apprendre plus sur l’envers du décor et voir tous les personnages secondaires approfondis. Par exemple, j’ai beaucoup aimé le vieux monsieur qui accompagne Roxanne, la fille du gérant de l’hôtel, mais j’aurais aimé en savoir plus sur son père justement. Il finit par avoir une place dans le roman un peu sortie de nulle part. Ce qui n’aurait pas été le cas en développant ce personnage, j’imagine. Hormis ces points, c’est vraiment un excellent roman à lire sans prise de tête et les bons moments passés avec Roxanne occultent totalement tout le reste. Et rien que pour les notes de bas de page de l’autrice, il faut ouvrir ce roman. Une réussite ! Extrait :
Tu as joué deux paires de suite. Ce n'est pas du jeu. Cinder croisa les bras. - Thorne, je viens de télécharger les règles officielles dans ma tête. Je sais ce qui est autorisé et ce qui ne l'est pas. - Aha ! s'exclama-t-il avec un claquement de doigts. Tu vois ? On ne peut pas s'aider en téléchargeant des trucs au beau milieu d'une partie. Ce serait trop facile. Tu triches. Chronique : Ce tome des Chroniques lunaires était celui que j’attendais le plus. En effet, le suspens à propos de cette jeune femme introduite dans l’intrigue dès le premier tome n’a cessé de nous donner envie de la découvrir. Comme dans les tomes précédents, on retrouve quelques éléments du conte de Raiponce auxquels se réfère Cress. Une jeune fille captive, aux longs, très longs cheveux, une fuite imprévue… et tout ceci mêlé avec les aventures que l’autrice nous propose depuis le premier tome entre la Terre et la Lune. La tension monte d’un cran avant le grand final. Ce troisième tome promettait d’être riche en révélations et en émotions tant l’autrice nous y prépare depuis le premier. L’intrigue se complexifie et les axes secondaires se développent pour nous offrir des étapes parfois attendues depuis les premières pages de la saga. La plume, toujours aussi agréable, nous permet de dévorer les pages. Avec la petite soucoupe, nous apprécions énormément nos lectures communes ! Cependant, quelques relations m’ont un peu dérangée, je n’aurais pas vu ces évolutions dans le sens où elles ont été exploitées. Je m’attendais à un tome plus énergique, j’ai été légèrement déçue par ces longueurs et les relations encore une fois, très prévisibles. Il y avait assez peu de renouveau dans ce tome, malgré les révélations et l’avancée de l’intrigue de fond. Finalement, le tome de Scarlet reste mon préféré pour le moment. Cependant, les références aux contes originaux sont très bien exploitées et parfaitement intégrées dans l’univers de Marissa Meyer. Le personnage qui m’intrigue, maintenant que l’on en sait plus sur Cress, c’est Levana. La méchante reine dévoile une autre facette de sa personnalité que j’ai hâte de découvrir dans les derniers tomes. Un troisième tome un peu en dessous des deux premiers, mais qui propose une mise en place très mystérieuse pour le grand final. J’espère que les presque mille pages de Winter seront à la hauteur ! Une excellente lecture. Extrait :
De toute évidence, l’épée était une fausse. Archibald Twytter réfréna son envie de lever les yeux au ciel. Face à lui, lord Georges Willoughby n’en finissait plus de pérorer, bombant son torse avec fierté : il ne faisait aucun doute que l’épée était la légendaire Excalibur. Par politesse, Archibald le laissa divaguer sur sa prétendue trouvaille. Chronique : Ce roman fait partie de ces (trop) nombreuses participations Ulule imprévues. Mais il rejoint également le club très fermé des excellentes lectures de 2020. Archibald Twytter, Archéomage de son état, consacre sa vie à étudier la magie, ses artefacts et les mystères que le monde et les anciens mythes peuvent cacher. Par exemple, voilà quelques années, la première momie s’est réveillée, causant une peur bleue au public présent sur l’instant. Avec Miss Jane Appleton, sa secrétaire, ils chassent les contrefaçons pour remettre la main sur des objets légendaires disparus. Mais lorsque son ancien mentor décède subitement, Archibald en est persuadé : le professeur était sur la plus grosse enquête jamais menée dans l’histoire archéomagique… Étape numéro un de cette chronique : vous parler de l’objet livre, absolument incroyable, que nous offre l’autrice. La couverture, signée Tiphs, est agrémentée de dorures qui en font un élément de collection à placer sur vos étagères pour frimer lorsqu’on vous demande quelle est la plus belle couverture de votre bibliothèque. Vraiment, vous gagnerez à coup sûr. Ensuite, tournons la première page. Dès le début, j’ai été happée par l’ambiance dans le style Professeur Layton, un peu steampunk, un peu rétro, beaucoup de mystères et de personnages atypiques… L’autrice prend le temps de nous présenter chaque intervenant de ce premier tome et je m’attendais à tout moment à voir s’imbriquer des indices comme lors d’une partie de Cluedo, celle où l’on s’exclame « bon sang, mais c’est bien sûr ! » (Mauvais fandom ?) L’univers ravira les fans de Portal fantasy avec les lieux inspirés des légendes, mais également ceux qui souhaitent garder les pieds sur terre puisque nous nous retrouvons au cœur de Paris, dans des lieux emblématiques comme l’université ou le cimetière du Père-Lachaise. Même si certains éléments sont prévisibles quelques pages avant, on se laisse surprendre et on prend beaucoup de plaisir à suivre le professeur dans ses recherches. J’aurais cependant aimé qu’à certains moments, il y ait une « étape de plus » dans une enquête, ou qu’il se trompe de voie, que l’on ai quelques difficultés à percer un mystère à ses côtés (je veux me creuser les méninges !). Par contre, j’ai adoré la coïncidence entre l’aventure de notre archéomage et les évènements historiques réels. Le travail autour de l’imbrication de l’enquête d’Archibald Twytter dans le vrai Paris de 1910 est remarquable, et cela promet de se poursuivre dans la suite. Une mention spéciale aux noms des personnages. Et plus particulièrement à l’inspecteur, pour lequel je n’ai trouvé le jeu de mots et la référence que tardivement. Tout comme le choix des noms, les personnages sont loin d’être communs et restent en mémoire bien après avoir refermé le roman. La qualité littéraire est au rendez-vous. L’autrice nous offre vraiment un roman soigné de bout en bout et je peux affirmer qu’elle fait partie de ces autoédités qui proposent une œuvre qui n’aurait pas pu être meilleure dans une maison d’édition. Le travail sur le texte autant que sur le confort de lecture est remarquable. Et maintenant, il faut attendre le deuxième tome… C’est donc une excellente aventure pour ma part, après cette année 2020, niveau lecture, je ne pouvais rêver mieux pour la clôturer d’une façon positive ! Je vais peut-être devenir Archéomage finalement ? Extrait :
— J'ai à ma disposition des moyens dont une jeune terrienne comme toi n'a pas d'idée. Tu es un petit papillon perdu dans notre vaste univers, que je pourrais facilement écraser d'un claquement de doigts. Je fais la pluie et le beau temps, par ici. Je choisis qui vit, qui doit mourir. Et crois-moi, tu préfèrerais que je te garde en vie. Chronique : Venant des éditions SNAG, on ne peut qu’être ravis par la qualité éditoriale de leurs ouvrages. Alors même si le résumé m’attirait moins, la beauté de la couverture et (attention argument très superficiel) le fait que l’héroïne s’appelle Éva m’ont fait accepter cet envoi. J’ai essuyé entre temps une grosse panne de lecture, voilà pourquoi cette chronique n’est publiée que maintenant ! Éva est une jeune fille plutôt solitaire. Ayant perdu ses parents dans un accident de voiture il y a quelques années, elle vit avec sa tante et s’est refermée sur elle-même. Mais voilà lorsqu’une nuit, elle décide d’aller faire un tour pour calmer ses insomnies, elle ne s’attendait certainement pas à frôler la mort et à rencontrer des personnes qui changeront à jamais sa vie. Si l’objet livre est du plus bel effet sur les étagères, j’ai été en revanche moins convaincue par le contenu. C’est probablement en grande partie car il est centré sur une relation évidente, sans cesse détaillée et explicitée, qui, moi, m’a exaspérée… comme pratiquement toutes les romances. Il n’était pas nécessaire d’en faire autant pour que le message passe à mon avis. Je dois néanmoins lui reconnaître une certaine pudeur, les choses prenant le temps d’être bien faites. Principalement pour cette raison, j’ai trouvé ce premier tome, et surtout la première partie, lente. On se perd dans des détails sans importance et c’est bien dommage car cela enlève le dynamisme d’une telle fuite. Le style de l’autrice, un peu brut, se lit facilement. L’univers parallèle promis intrigue et nous sommes enfin soulagés de pouvoir les découvrir avec nos yeux de lecteur après presque deux cents pages à tourner autour du pot. C’est pourquoi la deuxième partie est plus dynamique : il y a de l’action, l’intrigue prend enfin sens, la découverte des Terres de l’Oubli nous happe. À ce niveau-là, la première partie porte encore préjudice au roman puisque tout le vocabulaire si particulier et spécifique expliqué dans les premiers chapitres est oublié depuis longtemps. En effet, nous n’avions pas eu besoin de nous en servir plus tôt. Dans la forme, même si les romans de la maison d’édition sont toujours très agréables à parcourir, j’ai trouvé qu’il manquait un marqueur lorsque, d’un paragraphe à l’autre, on change complètement de lieu, de temporalité, de personnages suivis. Le lecteur met quelques lignes à se situer à nouveau, parfois les indicateurs de personnage ou de lieux ne sont pas précisés tout de suite ce qui ajoute à la confusion. Cependant, on s’y retrouve toujours : une fois la situation repérée, relire les quelques lignes précédentes fait sens. Au niveau des personnages, justement, j’ai davantage apprécié suivre ceux des Terres de l’Oubli. La relation principale de la première partie prend beaucoup trop de place dans le récit. C’est sans doute un tout qui crée vraiment cette cassure entre les deux parties du roman et j’espère vraiment que ce début n’était qu’une introduction aux aventures palpitantes qui sont possibles dans cet univers. Finalement, c’est un résumé et un premier tome qui laisse entrevoir de belles aventures. Malheureusement, cette promesse est entachée par une première partie bien trop lente qui se perd dans des détails qui n’apportent que peu d’intérêt à l’intrigue. Un premier tome trop lent Extrait :
Il y a une autre catégorie de lettres, celles dont les auteurs me confient effrontément leur intention de « se mettre à écrire de la fantasy ». Je ne m’inquiète pas trop à leur sujet : ils oublieront vite cette idée saugrenue en découvrant ce qu’elle implique. Je suis certain que la plupart finiront par se lancer dans quelque chose de plus simple… comme la chirurgie du cerveau ou la construction de fusées spatiales. Je m’étais plus ou moins décidé à classer ces lettres sans donner suite. Un silence prolongé est souvent le meilleur moyen d’encourager un fantasme passager à… passer, justement. Chronique : Bien que ce livre ne soit pas un roman au sens propre, il saura tout de même vous faire voyager à travers les royaumes imaginés par le couple Eddings. Au travers de ce guide, réédité après plus de quinze ans d’indisponibilité, vous découvrirez comment les auteurs ont construit une des sagas qui fait aujourd’hui office de référence en fantasy classique. Dans ce codex, vous comprendrez comment ils ont travaillé les royaumes, leurs histoires, le passé, la trame de l’intrigue, les personnages et leurs facettes… Bref, c’est un tour d’horizon assez complet qui vous attend, un beau complément après lecture des 14 tomes du cycle de La Grande guerre des dieux. Point d’aventure ici donc, mais plutôt une dernière plongée dans un univers qui vous aura accroché, pour aller plus loin, ou au contraire pour comprendre les détails qui vous auraient échappés. On retrouve la précision du couple quant à la création de leur univers qui donne à cette saga son aspect si immersif. De même, retrouver certains personnages le temps de quelques pages pour un ultime au revoir est plaisant. Il est vrai que Silk mériterait une saga à lui tout seul, mais c’est aussi ce qui fait la beauté du personnage : il cache encore de nombreux secrets. Toutefois, j’ai adoré comprendre davantage de choses grâce à ses anecdotes ou aux leçons données sur l’Histoire de l’empire Tolnedrain. Je ne saurai vous donner un ressenti spécifique étant donné que cet ouvrage n’est pas fait pour l’intrigue, mais plutôt pour un dernier au revoir à cet univers. Il éclaire davantage les personnages complexes que sont Ce’Nedra et Silk et nous invite à relire la saga sous un nouvel angle, avec davantage d’informations en notre possession. De manière tout à fait personnelle, Le Codex de Riva a une place importante dans ma vie, tout comme la saga auquel il est rattaché : simples amateurs ou amoureux profonds de la fantasy, ce sont des livres à découvrir , ne serait-ce que pour comprendre l'étendu de l'immense travail fourni au delà des pages d'aventure proposées par le couple d'auteur. Un hors-série réédité récemment qui accompagne parfaitement La Grande guerre des dieux. Un guide précieux ! Extrait :
Cependant, il évita d'avouer qu'il ignorait ce qu'était un yorkshire. Pourtant la Pixelle sembla le deviner et fit apparaître une image de l'animal puisque c'en était un. Aubin pencha la tête de côté avec stupéfaction. - Ça échappait comment aux prédateurs, ce bestiau ? Sylve secoua sa brosse redevenue violette. - Je ne crois pas que ça en avait, des prédateurs. Les textes sur lesquels je tombe font état de relations compliquées avec des gens chargés d'apporter des messages, mais c'est tout. Je n'ai pas la moindre idée de la place de ce truc dans la chaine alimentaire pré-effondrement. Dans "Le monde d'Aubin" - Jeanne-A Debats Chronique : Cette anthologie rassemble des scientifiques spécialisés dans l’évolution plausible du climat et des écosystèmes qui nous entourent, et des auteurs chargés d’écrire une nouvelle en prenant en compte ces déviations. Le résultat nous instruit autant qu’il nous divertit et il en ressort un roman particulièrement intéressant. Dix scientifiques se sont donc associés à dix auteurs. Dans ce recueil, vous retrouverez à chaque fois un dossier scientifique expliquant les enjeux des notions abordées comme l’enfouissement du CO2, la montée des eaux, la surpopulation, l’agriculture intensive… Ces dossiers sont suivis d’une nouvelle qui exploite un futur poussé dans ses derniers retranchements. Honnêtement, il faut être accroché pour lire ce recueil. Il ne faut pas espérer le parcourir d’une traite, mais plutôt le voir comme un livre instructif. Beaucoup de notions scientifiques très poussées sont exploitées, avec leurs chiffres, leurs graphiques, leurs statistiques, des notions économiques et politiques qui se mêlent. Même pour quelqu’un ayant déjà étudié ces notions, la lecture peut devenir assez laborieuse. En revanche, les renseignements et explications sont très intéressantes et assez clair dès que la concentration est au rendez-vous. Les parties romancées se fondent bien dans les déviations, elles respectent l’évolution proposée par le dossier scientifique tout en nous partageant de courtes aventures à travers les différents pays du globe. Si elles se lisent généralement très bien en termes d’immersion, là encore, ce ne sont pas des lectures légères. En effet, certaines nouvelles mêlent plusieurs enjeux et l’on se retrouve à aborder plusieurs notions simultanément, ce qui peut donner des situations complexes où beaucoup de mots savants, scientifiques, difficiles à appréhender pour un néophyte se côtoient. Les auteurs, sélectionnés avec soin, parviennent tout de même à nous immerger au travers de descriptions imagées et d’aventures du quotidien. Ces épisodes qui pourraient devenir notre réalité en deviennent d’autant plus percutants. La pierre apportée à l’édifice de l’éveil des consciences est assez originale et ce recueil mérite qu’on y porte une attention particulière. Les nouvelles et dossiers scientifiques n’accusent pas, ils montrent. Finalement, ce ne sont donc pas les nouvelles qui restent forcément en tête à la fin de la lecture, et c’es bien dommage car le message à faire passer et la cause à défendre s’en retrouvent brouillés. Cette anthologie est à parcourir avec attention et ravira le public favorisant les lectures actives. Si ce roman défend parfaitement le virage écologique à prendre pour sauver notre planète, on aurait pu s’attendre à plus de vulgarisation afin de pouvoir être lu par le plus grand nombre. Un peu technique, mais le message est important ! |
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