Laini Taylor
Extrait : Les caravaniers qui acheminaient ces merveilles prononçaient ce nom et colportaient des histoires, qui parvenaient avec les marchandises en question jusqu’à des contrées lointaines, où l’on se mettait à rêver de dômes scintillants, de cerfs blancs doux comme des chevaux dressés, d’hommes et de femmes à la beauté sidérante dont les cimeterres brillaient d’un éclat aveuglant. Chronique : Ce roman est le premier de chez Lumen que je découvre. Il n’est pas du tout le premier de ma PAL, mais il me fallait un élément déclencheur pour attaquer les pavés que nous offre cette maison d’édition. Mes abonnés ont parfaitement saisi ce problème et ont choisi ce roman lors d’une PAL participative ! Ils ont eu raison de me pousser dans les bras de Désolation, car j’en ressort grandie d’un nouveau coup de cœur… Lazlo Lestrange est un orphelin, peu gâté par la vie à ses débuts. Rêveur dans l’âme, il est particulièrement touché lors d’un événement hors du commun qui se produit pendant son enfance : l’oubli pur et simple du nom d’une cité merveilleuse et pleine de merveilles. Si les adultes ne semblent pas s’en formaliser, Lazlo devient tout d’un coup obsédé par cette étrange cité oubliée. Un heureux concours de circonstance l’entraîne plus tard dans une bibliothèque où il devient responsable de la section des légendes et contes merveilleux. C’est donc la tête emplie de rêves qu’il entame sa vie, fasciné par la plus belle légende de tous les temps : la cité oubliée. Laini Taylor frappe fort. Très fort avec ce premier tome. Un univers incroyablement riche, des décors que j’ai pu imaginer dans leurs moindres détails, des rêves plus vrais que nature, c’est ce qui m’a permis de me plonger corps et âme dans l’histoire de Lazlo. Ce rêveur nous entraîne au cœur d’une intrigue fantastique qui ne peut pas nous laisser de marbre tant cette lecture chatoie de couleurs éblouissantes. Et c’est réellement ce qui s’est passé lors de ma lecture : j’étais aux côtés de Lazlo dans ses rêves, je voyais les deux aspects de la cité oubliée, celui, merveilleux et vivant des songes et celui, plus terne, de la réalité. Mon imagination a énormément travaillé lors de cette lecture et tous mes sens étaient en ébullition : j’ai tant regretté de ne pas pouvoir rejoindre les personnages au cœur de cette cité fantastique ! La découverte de la cité par les yeux du protagoniste fut une formidable expérience. Mais, peut-être est-ce mon côté très exigeant envers les romances, j’ai trouvé la deuxième partie du livre assez longue, jusqu’à ce que l’action reprenne et me laisse sur la faim à moins de cinquante pages du final. La plume très très addictive de Laini Taylor entraîne toutefois énormément de questions quant à la cité, à l’intrigue, et à la suite des événements : il y avait énormément d’informations à assimiler ce qui m’a permis d’imaginer encore plus le décor des événements et de me poser des questions quant au véritable ennemi après la rencontre entre Lazlo et Sarai. Mais cet aflux de détails pourrait facilement rebuter d’autres lecteurs, notamment lors de la deuxième partie du roman un peu plus plate au niveau de l’action. Laini Taylor a su développer des personnages complets, différents, et réalistes. Les passés s’entremêlent pour expliquer les réactions et tout en découle naturellement pour former un mélange des plus intéressants. J’ai particulièrement aimé détester le personnage de Minya, animée par une rancœur sans pareil envers les hommes, dont nous découvrons les raisons au fur et à mesure du roman. J’ai aussi adoré suivre Sarai, notamment pour sa remise en question, qui fait échos en nous autres, humains, d’une manière bien particulière : Est-ce que l’homme est toujours le gentil ? Vous l’aurez bien évidemment compris, ce premier tome est un vrai coup de cœur, et l’attente jusqu’au second tome est une torture sans précédent. Rendez-vous en librairie le jour de sa sortie ! ❣ Une aventure riche en couleurs ! ❣
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