Reki Kawahara
Extrait : Une épée grise me trancha l’épaule. La petite ligne en haut à gauche de mon champ de vision diminua légèrement. Au même moment, une main froide est passée sur mon cœur. La ligne bleue, appelée « barre des PV[1] », est une donnée visuelle de ma force vitale. Il m'en restait un peu plus de 80%. Non, cette phrase n’était pas tellement appropriée. Je m'étais rapproché d'environ 20% de la mort. Je me suis jeté en arrière, avant même que l’épée de l’ennemi n’ait commencé son attaque. « Haah… » J’ai pris une grande inspiration pour me calmer. Un « corps » de ce monde n’avait pas besoin d’oxygène ; mais celui de l’autre côté, ou plutôt, le corps allongé dans le monde réel, devait haleter. Mes mains souples étaient sûrement trempées de sueur, et mon cœur devait battre à une allure folle. Évidemment. Même si tout ce que je voyais actuellement n’était qu’une simple réalité virtuelle en 3D, et même si la barre qui diminuait n’était qu’un tas de chiffres indiquant mes points de vie, je me battais bel et bien pour ma survie. Quand on y pense, le combat était extrêmement inéquitable. En effet, « l’ennemi » qui me faisait face était un humanoïde doté d'une tête et d'une queue de lézard, ainsi que de bras ternes, couverts d'écailles vertes et foncées. Il n'était ni humain, ni même vivant. C’était une masse de chiffres que le système remplacerait, peu importe le nombre de fois qu’on le tuait. … Non. Durant chaque seconde qui passait, l’intelligence artificielle qui contrôlait l’homme-lézard étudiait mes mouvements et améliorait ses réflexes défensifs. Cependant, à l’instant où cette unité serait détruite, les données seraient réinitialisées et ne seraient donc pas transmises à l’unité régénérée dans cette zone. Donc, dans un sens, cet homme-lézard était lui aussi vivant : un être unique dans ce monde. « … N’est-ce pas ? » Il était impossible qu’il ait pu comprendre ce que j’avais marmonné à moi-même, mais l’homme-lézard, un monstre de niveau 82 appelé « Seigneur Homme-Lézard », siffla en souriant, montrant les crocs acérés qui émergeaient de sa longue mâchoire. C’est la réalité. Tout est réel dans ce monde. Il n’y a pas de réalité virtuelle ou quoi que ce soit de faux. Chronique : J'avais envie depuis un petit moment de m'essayer aux light-novels, sortes de mangas romancé, contenant entre 40 000 et 50 000 mots, et quelques images aux moments clés de l'histoire. Sur les conseils de Fumiko no sekai, j'ai donc acheté Sword Art Online, tome 1 : Aincrad de Reki Kawahara paru aux éditions Ofelbe, à la Japan Expo Sud de 2017. Nous l'avons lu en lecture commune, et j'ai également regardé l'animé. Résultat, SAO est un très très bon livre avec un univers exceptionnel ! Nous suivons donc Kirito, adepte des jeux vidéos, et bêta testeur de ce nouveau jeu qu'est Sword Art Online. À l'aide d'un casque et de signaux électriques, la technologie de 2022 permet en effet au joueur de se retrouver complètement imergé dans le jeu, maîtrisant un corps virtuel, pour être au plus près des sensations procurées par le Nerve Gear (le casque). Mais le jour de la sortie officielle, lorsque les 10 000 chanceux sont connectés, un terrible message est envoyé par le système. Les joueurs sont désormais bloqués dans la forteresse qu'est l'Aincrad, toute tentative de déconnection par l'extérieur sera avortée par le Nerve Gear qui grillera le cerveau grâces aux ondes. Le seul moyen de sortir de là ? Terminer le jeu. Vaincre les niveaux un par un et combattre le bosse de l'étage 100. Mais ce n'est pas tout. Une mort dans le jeu entraînera également une mort réelle. Dans ce sacré bazar, Kirito décide de devenir un joueur solo afin de mettre toutes les chances de survie de son côté. Nous allons donc suivre la progression de ces joueurs prisonniers de ce jeu virtuel mortel… L'animé est un petit bijou. Le premier arc m'a vraiment beaucoup plus. Et tant mieux, puisque le premier tome correspond à cet arc. J'ai trouvé ce light novel très bien écrit. De plus, j'étais agréablement surprise par la retranscription des termes relatifs aux jeux vidéos. Il m'a paru tout à fait naturel dans un roman de lire une diminution du nombre de PV, ou une attaque spéciale d'épée à une main… Bravo à l'auteur et à la traduction pour ce point là ! Le côté romance entre Asuna et Kirito m'a aussi particulièrement touché, j'ai été très émue à la lecture de certains passages. L'ordre différent des histoires entre l'animé et le light novel m'a surprise, mais pas du tout déstabilisée. Les indications des étages nous repèrent assez facilement, le niveau de Kirito est assez souvent décrit pour se retrouver chronologiquement. Mais l'histoire m'a complètement happée, si bien que le jour où ce Nerve Gear deviendra réalité, j'espère pouvoir combattre dans l'Aincrad malgré les dangers ! En revanche, j'appréhende un peu la lecture des autres tomes car d'après l'animé, ils m'ont moins plu. (Bon, l'animé du premier arc a été un vrai coup de coeur !) Sur le panel de personnages présents, j'ai beaucoup aimé la force d'Asuna, tout comme le côté plus fragile de la jeune fille qu'on retrouve vers la fin. Je l'ai trouvé vraiment beaucoup moins pleurnicharde dans le roman, car dans l'animé elle m'avait énervée avec ses larmes aux yeux toutes les cinq minutes. Sur un domaine beaucoup plus standard dans un jeu de MMORPG (ou de VRMMO ici) la dompteuse de dragon Silica m'est apparue comme un personnage que je joue souvent, elle a apporté une fraîcheur, un côté vraiment plus joyeux à ce jeu très malsain. Même si j'avais découvert dès le début le secret de Heathcliff, ce qui justifiait un peu ses actions, je n'ai pas réussi à avoir de l'empathie pour ce personnage. Ni sur ce premier arc, ni dans la suite de l'animé. Je remercie vraiment Fumiko no sekai, ma copine blogueuse, pour cette lecture commune que j'ai trouvée très très sympa, elle m'a entraînée un peu dans son univers, et je la remercie parce que j'ai pris vraiment beaucoup de plaisir à lire ce premier tome ! J'aurai aimé prendre la place d'Asuna plus d'une fois dans cette aventure dangeureuse… vivement 2022 ! ❣ On a frôlé le coup de coeur ! ❣ Chroniques Partenaires :
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